Des affrontements au Kenya font 39 morts

Kibaki

MOMBASA, Kenya, 21 décembre (Reuters) – Trente-neuf personnes, dont plusieurs enfants, ont été tuées au Kenya lors d’affrontements tribaux vendredi, rapporte la police, ajoutant aux craintes concernant la sécurité dans le pays avant l’élection présidentielle prévue en mars prochain.

Le raid semble avoir été organisé en représailles, à la suite de heurts entre agriculteurs de la tribu Pokomo et membres de la tribu semi-nomade des Ormas en août.

Ces deux tribus se disputent depuis des années l’accès aux terres cultivables et à l’eau dans cette région côtière du Kenya, où une centaine de personnes ont trouvé la mort dans une série d’attaques cette année.

« Environ 150 membres d’un commando de la tribu Pokomo ont attaqué le village de Kipao (dans la région du delta du Tana) vendredi matin. Les Ormas semblaient avoir été au courant (de l’attaque) et étaient préparés », a déclaré Robert Kitur, chef adjoint de la police régionale. Neuf Pokomos figurent parmi les morts, aux côtés de six femmes et de 13 enfants, a-t-il ajouté.

Les agresseurs ont fait usage d’armes à feu, de lances, de machettes et de flèches, a-t-il précisé. Les forces de police ont identifié leur origine et sont à leur recherche.

La Croix-Rouge kényane fait état de 30 morts, dont plusieurs enfants, et d’environ 45 maisons brûlées. Des photographies prises par la Croix-Rouge et mises en ligne sur Twitter montrent des blessés se faisant soigner pour de graves coupures aux bras et à la tête. Une personne a perdu un bras. (Joseph Akwiri, Agathe Machecourt pour le service français, édité par Gilles Trequesser).

[Facebook_Comments_Widget title= »Commentaire Facebook » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »570″ color= »light » code= »html5″]

Commentaires Facebook