par LINFODROME.COM
Abidjan, 21 déc (AIP)- Au moins trois militaires ivoiriens ont été tués dans des attaques perpétrées dans la nuit de jeudi à vendredi contre des bases militaires ivoiriennes, notamment un camp de gendarmerie dans la commune de Yopougon, située dans la banlieue ouest d’Abidjan, et un corridor à Agbaou dans le département d’Adzopé (sud, région de la Mé), a appris l’AIP de sources concordantes.
« Les échanges de tirs à l’arme lourde entre les assaillants et les gendarmes ont eu lieu « entre 3 H et 4 H du matin », a rapporté au téléphone à l’AIP, un habitant du quartier Toits Rouges de Yopougon abritant le base militaire attaquée.
Les combats ont fait deux morts et un blessé du côté des forces ivoiriennes, a confié à l’AIP une source militaire ayant requis l’anonymat.
Joint par l’AIP, le colonel Kouakou N’Guessan dit « KKO » de l’Etat-Major des forces armées de Côte d’Ivoire a confirmé l’attaque sans donner plus de précision. « Nous n’avons pas encore de bilan, nous sommes en train de consolider les informations », a-t-il dit, précisant que plusieurs véhicules ont été calcinés par les assaillants.
Un autre assaut a été mené au même moment à Agbaou, dans le département d’Adzopé, contre un corridor des FRCI, faisant un mort, a-t-on appris auprès d’habitants de cette localité.
tm/cmas
(AIP)
Attaque d’un village au nord d’Abidjan, deux militaires ivoiriens blessés (ONU)
AFP
ABIDJAN – La Côte d`Ivoire a subi dans la nuit de jeudi à vendredi deux nouvelles attaques d`inconnus armés, contre une caserne de gendarmerie à Abidjan et contre un poste militaire dans un village plus au nord, faisant au moins un mort et deux blessés, ont indiqué l`armée et l`ONU.
La gendarmerie de « Toits-Rouges », un secteur du quartier de Yopougon (ouest d`Abidjan), « a été attaquée vers 3H00 du matin (locales et GMT). Des individus non identifiés ont ouvert le feu sur la caserne, les tirs ont été intenses mais (les assaillants) ont été repoussés », a indiqué à l`AFP une source à l`état-major.
Lors de cette attaque menée par des hommes armés de kalachnikov et de lance-roquettes, « un prisonnier qui était en garde à vue a été tué, la brigade a été entièrement saccagée et sept vehicules ont été incendiés », a précisé à l`AFP Sylvie Van Den Wildenberg, porte-parole de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci).
« Ca a tiré très fort pendant deux heures », a indiqué une habitante du secteur. D`autres témoins ont évoqué aussi des tirs très intenses.
Une autre attaque a visé dans la nuit un poste des Forces républicaines (FRCI, armée) installé à Agbaou, un village à une centaine de km au nord de la capitale économique ivoirienne.
« Des hommes armés non identifiés ont attaqué vers 2H45 un check-point » des FRCI, a indiqué la porte-parole de l`Onuci.
« Le bilan provisoire fait état de deux éléments FRCI blessés », a-t-elle souligné, précisant que l`Onuci a dépêché des renforts sur les deux sites.
Le chef de la mission onusienne, Bert Koenders, « condamne ces attaques avec la plus grande fermeté », a-t-elle conclu.
Le régime du président Alassane Ouattara est confronté depuis août à une vague d`attaques, souvent meurtrières, contre les forces de sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les a imputées à des partisans de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l`ex-chef de l`Etat a démenti.
Une attaque à Agboville (environ 80 km au nord d`Abidjan), dans laquelle deux éléments des FRCI avaient été tués, avait rompu le week-end dernier avec plusieurs semaines d`accalmie.
Les attaques de vendredi interviennent alors que la justice a accordé jeudi la liberté provisoire à huit proches de M. Gbagbo, dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo, détenus après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts.
Cette mesure est apparue comme un geste d`apaisement après le regain de
tensions des derniers mois.
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