Et de deux en l’espace de deux mois!! C’était le samedi 10 novembre 2012 dernier. La plus grande salle du Wickway Community Center dans le sud de Londres a refusé du monde lors de l’investiture du président de la CIRU, reconduit pour un nouveau mandat de deux ans. Deux mois après sa brillante investiture, le Président Jean Claude Grebé et la CIRU ont décidé d’offrir une belle fête de fin d’année aux ivoiriens, le samedi 29 décembre 2012 dans la mythique salle du 15 York Hill de West Norwood dans le sud de Londres. Qu’est-ce qui fait tant courir l’instance faitière des ivoiriens du Royaume Uni ? Pour en savoir plus, nous sommes aller tendre le micro à Jean-Pierre Kouadiané, le responsable de la cellule de communication de la CIRU.
Mr Jean-Pierre Kouadiané, vous êtes le responsable de la cellule de communication de la CIRU. Pouvez-vous vous présenter ?
J-PK: Je vous remercie. Je suis Jean-Pierre Kouadiané, journaliste de formation. J’ai exercé au Groupe Olympique constitué des quotidiens Soir Info, L’Inter et du défunt journal sportif Douze que j’ai quitté en 1999 pour le Royaume-Uni. Depuis novembre 2009 je suis membre de la cellule de communication de la Coordination des Ivoiriens du Royaume Uni, dont j’assume la responsabilité depuis le 18 Aout 12 suite à la reconduite du Président Jean Claude Grebé qui m’en a fait honneur. La Coordination des Ivoiriens du Royaume Uni a brillamment réussi son investiture le 10 novembre dernier. Nous y étions. Les ivoiriens ont rendu témoignage de leur affiliation à la CIRU par une affluence massive.
Votre cellule a vraiment bossé à faire passer le message ?
J-PK: la cellule de communication que nous dirigeons travaille d’arrache-pied pour véhiculer au maximum le message et le grand travail que le Bureau de la CIRU abat sur le terrain. C’est une quête au quotidien et nous y apportons notre grain d’expertise. Au-delà de l’effet de la communication, c’est ici l’occasion de rendre un hommage vibrant à notre communauté ici au Royaume-Uni. Elle a toujours répondu à l’appel de son association en laquelle elle s’est toujours reconnue. Depuis sa création jusqu’à sa mue en instance faitière, leur adhésion ne lui a jamais fait défaut. Grand bravo donc aux ivoiriens.
Un mois après, vous vous apprêtez à organiser une autre cérémonie de grande envergure. De quoi s’agit-il ?
J-PK: d’abord cela répond à un souci de continuité. Faut-il rappeler que sous la présidence du Dr Jean Claude Grebé, la CIRU a toujours marqué les grandes dates dont la célébration des fêtes de l’indépendance de la CI et l’évènement historique du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. Suite à la crise postélectorale, nous avons volontairement mis en veilleuse ces genres d’activité. Les affres de la crise sont certes toujours persistantes, mais il nous revient de rependre nos activités, la nature ayant horreur du vide. Ceci dit pour revenir à votre question, la CIRU organise la fête de fin d’année pour permettre aux ivoiriens de communier ensemble. 2012 a été riche en émotions et nous voulons la terminer en gaieté et commencer la nouvelle année 2013 avec beaucoup d’espoir et de positivité. Nous offrons donc un Grand Diner Gala suivi d’un bal populaire de 21h à 6h du matin, tout gracieusement et gratuitement.
A votre dernière célébration gracieuse la salle a débordé de monde. N’avez-vous pas peur de ne pouvoir pas satisfaire tous ceux qui arriveront ?
J-PK: Déjà il faut préciser que la dernière en date était une investiture. Comprenez que nous ne pouvions pas la faire payante. De deux, il faut rendre à César ce qui est à César. Notre communauté a un lien très fort avec son association (la CIRU). Chaque fois qu’elle a été mise à contribution, elle a toujours répondu à notre appel. Pour mémoire, nous avons organisé la fête du cinquantenaire de l’indépendance de la CI en 2010 et avions fait l’entrée payante dans une salle de 1000 places assises. Cela n’a point fait reculer les ivoiriens qui sont sortis massivement et nous avions dû fermer les guichets peu après minuit pour raison de sécurité. Comprenez donc que faire payer l’entrée n’entamera en rien la détermination des ivoiriens à répondre à l’appel de la CIRU. Nonobstant, comme je le disais tantôt, notre communauté a toujours répondu positive chaque fois que l’avons mis à contribution. Il est donc important que nous lui retournions la politesse. C’est donc notre façon de lui dire merci pour tout le soutien et que beaucoup reste encore à faire. En termes de mesure sécuritaire nous avons pris les dispositions comme d’habitude. Nous aménageons dans une salle de 1500 places assises. Ca ne suffira peut-être pas. Mais nous espérons satisfaire le maximum.
Quelle est donc la particularité de ce diner gala du samedi 29 décembre ?
J-PK: Eh bien comme vous le savez la CIRU, instance faitière, fait beaucoup du social. Aussi bien qu’elle contribue au bien-être de la communauté des ivoiriens du Royaume Uni elle mène aussi des actions caritatives en CI quand besoin se fait sentir. C’est ainsi qu’au plus fort de la crise et face aux vagues massives d’exode de la population de la commune d’Abobo fuyant les zone de combat, la Coordination a appelé les ivoiriens à faire parler leur cœur. La somme collectée ce jour-là a été transmise aux autorités en charge de s’occuper des déplacés fuyant les atrocités dans leur localité. Ce travail là, nous voulons le continuer. C’est pour cela, nous demandons aux ivoiriens et aux amis de la CI de nous apporter ce jour-ci (samedi 29 décembre) tous vêtements (homme, dame et enfant) et chaussures. Nous procèderons donc à une collecte qui sera évacué sur Abidjan en aide à nos parents démunis.
A qui allez-vous remettre ces vêtements ?
Nous travaillons en collaboration avec deux ONGs qui vont se charger de les redistribuer selon leur périmètre d’action. Pour cette première initiative elles vont se limiter à la commune d’Abidjan.
Pourquoi Abidjan, alors que des villes comme Duekoue en ont plus besoin ?
J-PK: Nous en sommes conscients et allons-y revenir. Mais en même temps il ne faut pas perdre de vue que des communes comme Yopougon et Abobo ont aussi connu de sévères atrocités. Nous sommes à un essai. S’il s’avère conclusif, nous comptons l’étendre sur d’autres localités dont Duekoue.
Revenons un peu à la Coordination. Une question dont je ne peux m’empêcher de vous poser. Il se raconte que l’ambassade ne vous reconnait pas et qu’elle aurait créé son association pour vous phagocyter.
J-PK: Je pense que des voix mieux indiquées que la mienne dont celle du Vice-Président et du Président lui-même, par presse interposée, ont déjà répondu à cette question. Mais comme la répétition est pédagogique, je voulais d’abord dire que votre question est contradictoire. D’un, vous parler de la non-reconnaissance et de l’autre vous parler de création d’association pour nous phagocyter. Alors je vous retourne la question. Comment et pourquoi phagocyter ce qu’on ne reconnait pas?
Alors, je vais donc vous décomplexer. D’un, l’ambassade ne vous reconnait pas et de deux il a créé une association
J-PK: Pas du tout, je ne suis aucunement complexé. Alors parlons-en. De quelle reconnaissance parlez-vous ?
A l’exception des nouveaux agents, tous les employés de notre ambassade ont une carte de membre de la CIRU qu’ils ont acheté sous la tutelle du précédent ambassadeur. Avec cette même ambassade nous avons organisé la mise en place des représentations de la CIRU à l’intérieur du pays (Birmingham, Liverpool, Leeds et Manchester), en Ecosse (Glasgow) et en Republique d’Irlande (Dublin). Avec encore cette même ambassade nous avons organisé les réceptions de l’ex-première dame Mme Simone Gbagbo et l’ex-premier Ministre M. Soro Guillaume. Grace à la CIRU ces personnalités on parlé aux ivoiriens ici dans toute leur composante sans distinction aucune, et ont pris en compte leurs doléances. Pour nous, l’état est une continuité. On ne peut pas avoir fait tout ce chemin ensemble et renier son passé du revers de la main parce que l’ambassade a changé de patron. C’est soit faire preuve d’une cécité criarde ou d’une amnésie au premier degré, soit d’une volonté manifeste de diviser notre communauté qui n’en a vraiment pas besoin. Comprenez, cher monsieur, que la coordination tire sa légitimité de la communauté. C’est un instrument de travail créé par les ivoiriens eux-mêmes et qui tient sa légalité des autorités Britanniques, pays dans lequel nous vivons. Nous ne sommes une création d’aucune administration. Vous comprenez donc que seuls Company House et les ivoiriens eux-mêmes peuvent remettre en cause l’existence de la CIRU. Tout le reste n’est que diversion. D’autre part, on accuse la CIRU d’être dirigée par quelqu’un de politiquement marqué. Nous serons donc très à l’aise que sa nouvelle formation nous produise un président blanche-neige; c’est-à-dire un président qui n’aura aucun passé politique. Bref, parlant de l’association elle-même, nous ne pouvons que l’accueillir à bras ouverts. La Coordination est l’instance qui regroupe tous les ivoiriens de toute association, parti politique, confession religieuse et autres. On ne peut que se satisfaire de voir le cercle de famille s’agrandir.
Tout est donc fin prêt pour le Samedi 29 Décembre ?
J-PK: C’est exact. Les mets comme nous savons les faire, la boisson à flot et la musique de tous les temps seront servis à volonté. Nous rappelons à tous que la collecte de vêtements et chaussures sera le point focal de cette manifestation. Le succès populaire de nos activités n’est plus à démontrer. Les ivoirien nous l’ont démontré à plusieurs reprises. Notre seule gauge de réussite de cette soirée sera la quantité de dons en vêtements que nous récolterons cette soirée-là. Alors chers compatriotes et amis de la CI le défi vous est lancé. Venez-y nombreux et faites parler vos cœurs. Nous disons un grand merci à votre organe de presse qui nous a toujours soutenu dans nos communications et vous souhaitons, à vous et à vos lecteurs, un joyeux noël et une bonne et heureuse année 2013.
Par L.S. depuis Londres
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