BLOEMFONTEIN (© 2012 AFP) – Le congrès de l’ANC a repris ses travaux lundi à Bloemfontein (centre), des responsables du parti au pouvoir en Afrique du Sud indiquant que les délégués devraient renouveler la direction plus tard dans la journée.
Le congrès du parti, ouvert avec près de quatre heures de retard dimanche, n’a pas bouclé son programme de la première journée, les quelque 4.500 délégués présents jusqu’à jeudi à l’université de l’Etat libre de Bloemfontein s’étant séparés au milieu de la nuit sans avoir approuvé la liste des votants ni la liste des candidats pour le « top 6 » de la direction.
« Nous avons pris du retard hier (dimanche), mais nous allons voter pour le +top 6+ plus tard dans la journée » de lundi, a indiqué à l’AFP Jackson Mthembu, porte-parole de l’ANC.
L’annulation par la Cour constitutionnelle, vendredi, des résultats de la conférence provinciale de l’Etat libre –la province dont Bloemfontein est la capitale– complique la donne. La direction du parti estime que seule la direction régionale est concernée, quand les opposants internes qui avaient saisi la justice soutiennent que les 250 représentants de la province au congrès, désignés par les cellules, ne devraient pas être présents.
Le président Jacob Zuma, qui dirige à la fois le parti et le pays, devrait de toute façon se succéder à lui-même sans problème à la tête de l’ANC. Selon des décomptes des délégués par provinces et par ligues effectué avant le congrès, il dispose des trois quarts des délégués, et bénéficierait toujours d’une confortable majorité sans les délégués de l’Etat libre.
Son adversaire au congrès est son actuel vice-président, Kgalema Motlanthe, poussé par une coalition d’opposants hétéroclite.
Dans la préparation du congrès, les querelles de personnes ont éclipsé tout débat de fond, alors que la société civile est de plus en plus critique sur la gestion du parti qui a largement contribué à libérer le pays de l’apartheid au début des années 1990.
Corruption, clientélisme et tentations totalitaires des dirigeants font quotidiennement la une des journaux, alors que plus d’un quart de la population a faim et que l’éducation est en faillite.
Dans son discours inaugural dimanche, Jacob Zuma a défendu son bilan et promis de s’améliorer son action dans des domaines tels que l’éducation, la lutte contre la corruption et le combat contre le braconnage des rhinocéros.
La police sud-africaine a parallèlement annoncé lundi qu’elle avait arrêté quatre hommes « considérés comme des extrémistes de droite et soupçonnés d’actes de terrorisme ».
Des médias sud-africains ont rapporté que les extrémistes présumés visaient le congrès de l’ANC. Mais le porte-parole de la police Billy Jones a démenti cette information.
« L’enquête a lieu en différents endroits du pays. Quatre personnes ont été arrêtées (…) sans lien aucun avec la conférence » du parti au pouvoir, a-t-il assuré à l’AFP.
La sécurité a cependant été renforcée lundi aux abords de l’université où se déroule le congrès de l’ANC.
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