Toutes les associations de la confrérie Dozo se sont rencontrées à Korhogo, le jeudi 13 décembre dernier, en vue de plancher sur la réorganisation et les voies et moyens pour assainir leur milieu. Au terme des travaux, c’est le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité (MEMIS), Bamba Cheick Daniel, qui a levé un coin du voile sur les 5 grandes décisions arrêtées. C’était à la place de l’indépendance de Korhogo, lieu de rassemblement de milliers de Dozos venus des 4 coins de la Côte d’Ivoire. Premièrement, toutes les associations vont se fondre dans le Binkadi de Vandougou, la toute première association du genre en Côte d’Ivoire, créée en 1989 par Coulibaly Brahima. Secondo, cette nouvelle association va élaborer ses statuts et règlement intérieur. Tercio, tous les Dozos seront recensés avec le concours des autorités préfectorales et les responsables de la confrérie, de manière à constituer une base de données biométriques. Et une identification des armes utilisées par chaque Dozo sera faite, dans le but d’avoir une traçabilité pour chaque arme. Quatrième mesure qui dérive de la troisième, le recensement donnera droit à une carte délivrée par une autorité étatique et sera la même sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Cinquième et dernière mesure, l’Etat de Côte d’Ivoire s’engage à œuvrer pour la reconnaissance du «Dozoya» comme patrimoine mondial par l’UNESCO. Toute chose qui devrait valoir la mobilisation de ressources financières pour valoriser et préserver cette organisation. Le ministre Bamba Cheick Daniel a salué l’engagement des Dozos à assainir leur corporation ; eux qui avaient déjà arrêté un certain nombre de décisions avant de rencontrer l’autorité de tutelle. Au cours de leurs travaux, quatre grands chefs, dont Coulibaly Brahima, chef du Binkadi de Vandougou dans la région d’Odienné, Kamagaté Aboudou, professeur à l’ENS, chef Dozo venu de Yamousoukro, ont insisté sur l’intégrité qui doit caractériser le Dozo et la nécessité de mettre fin à la prolifération d’associations. Quant au commandant Koné zakaria, il a estimé que la rencontre de Korhogo, qui fait suite à celle du 1er novembre 2012 à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, avec le ministre Hamed Bakayoko, doit sonner la fin de tous les dérapages. Il a annoncé une dernière grande réunion le 30 décembre prochain, à Mankono.
MEMIS
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