Réunion nationale des dozos à Korhogo, de grandes décisions prises

Dans le droit fil de la rencontre du 1er novembre 2012 au Plateau, avec le Ministre d’Etat-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, les dozos (chasseurs traditionnels du nord) de Côte d’Ivoire, ont tenu, le jeudi 13 décembre 2012 à la place de l’indépendance à Korhogo, une réunion relative à la réorganisation de leur confrérie sur l’ensemble du territoire ivoirien. En présence du Préfet de région, du Commandant (Cdt) Koné Zakaria (lui-même Dozo), et des centaines de dozos, Bamba Cheick Daniel, le Directeur de cabinet du ministre d’Etat Hamed Bakayoko, a dévoilé la nouvelle organisation de la confrérie. Désormais, les dozos auront un cadre unique de gestion qui est le  »Binkadi de Vandougou ». Cette association de dozo, la plus ancienne en Côte d’Ivoire, va donc regrouper toutes les autres qui existent. Il reviendra à cette association d’élaborer, sous la houlette des chefs dozos ou dozoba, les textes qui vont régir les dozos. Ensuite, les dozos seront recensés sur le territoire national avec le concours des autorités préfectorales et les responsables de la confrérie. Ce recensement a pour but, de constituer une base de données biométriques et d’identifier les armes utilisées par chaque dozo en vue d’avoir une traçabilité. A l’issue de l’identification, des cartes de dozo seront délivrées par l’Etat à ceux qui le méritent. Autre décision importante, l’Etat s’engage à faire en sorte que le dozoya (le métier de dozo) soit reconnu comme patrimoine mondial par l’unesco. Bamba Cheick Daniel s’est félicité de ce que les dozos se soient engagés à suivre ces réformes qui visent à assainir leur milieu, et à valoriser la confrérie. A la suite des chefs dozos qui ont invité leurs éléments à mettre un terme aux dérives pour revenir aux valeurs culturelles et sociologiques de la confrérie, le Cdt Koné Zacharia a laissé entendre : «Aujourd’hui, c’est la fin de tous les dérapages». Il a insisté sur le nouveau mode de fonctionnement de ces chasseurs traditionnels. A savoir que le chef dozo est choisi par le chef de village, et qu’il travaille sous l’autorité du sous-préfet qui doit donner un accord préalable à toutes les activités des dozos, y compris les réunions. « Qu’on ne pense pas que les Dozos sont des mercenaires au compte du Président Alassane Ouattara. », a-t-il martelé. Notons que la toute dernière réunion de cette confrérie se tiendra le dimanche 30 décembre 2012.

Soir Info

Par BAMBA Idrissa

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