Simone Gbagbo refuse de rejoindre son mari [Le Patriote]

L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo va-t-elle ou pas rejoindre son époux, Laurent Gbagbo à la prison de La Haye? Pendant que les autorités ivoiriennes réfléchissent sur la suite à donner au mandat d’arrêt international émis contre elle et rendu public le 22 novembre dernier, l’équipe chargée de la défense de l’ancienne présidente du groupe parlementaire FPI, par la voix de Me Gouaméné Hervé, a fait connaitre sa position sur la question. En effet, dans une interview accordée avant-hier au site Alerte-info, l’avocat s’est prononcé en faveurs de la justice nationale pour juger sa cliente. Morceaux choisis : «Ce que je sais, Mme Simone Gbagbo n’a pas confiance à la CPI, et nous pensons tous qu’elle est un instrument aux mains des impérialistes, donc n’ayant pas confiance en cette juridiction, évidemment elle ne peut pas accepter de comparaître devant cette juridiction. Maintenant, concernant nos préférences (…) nous préférons plutôt les juridictions ivoiriennes que la Cour pénale internationale, parce que nous pensons que dans un Etat démocratique, lorsqu’un appareil judiciaire fonctionne, correctement, la Cour pénale ne peut pas s’immiscer dans les procédures judiciaires. Ce serait même une insulte à la justice de ce pays, une insulte à tous ceux qui concourent à l’appareil judiciaire dans ce pays», a-t-il affirmé en réponse à la préférence de l’ex-première dame et sa défense entre la justice ivoirienne et la justice internationale. On le voit, la manipulation de la thèse de l’impérialisme est assez visible. En outre, les raisons du choix de Simone Gbagbo et sa défense sont bien ailleurs. Personne n’est dupe. ‘’La dame de fer’’ et son équipe d’avocats savent bien que la justice internationale est très rigide et qu’ils n’ont aucune chance de s’en sortir devant la CPI. Condamnée, elle devra purger l’entièreté de sa peine. Et l’épouse de Laurent Gbagbo ne pourra pas compter sur une éventuelle grâce présidentielle si elle est reconnue coupable de faits à lui reprochés et condamnée par la CPI. Ce qui n’est pas forcément le cas en Côte d’Ivoire. La préférence de la justice nationale s’explique donc par le fait que la défense de Simone Gbagbo espère plus sur une grâce du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, après le jugement de sa cliente. N’est-ce pas que le président de la République, a annoncé des gestes forts en faveurs de la réconciliation nationale après, bien sûr que la justice ait fait son travail ? Dans cette veine, il est fort probable dans l’esprit de ses défenseurs que Simone Gbagbo, même condamnée, puisse bénéficier d’une grâce provenant du palais présidentiel pour recouvrer la liberté. Toute la question est là. Cependant, que ce soit devant la justice nationale ou internationale, Simone Gbagbo est appelée à répondre de ses actes. Après la décennie de dictature féroce les refondateurs sont ainsi rattrapés par les crimes commis.

Lacina Ouattara

Le Patriote

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