Miaka et Assoa Adou chez Macky Sall, hier

Le président sénégalais, Macky Sall poursuit la médiation entre le pouvoir ivoirien et son opposition, en l’occurrence le Front populaire ivoirien (FPI). Une délégation de cet ancien parti au pouvoir devenu, suite à la crise post-électorale, le principal parti d’opposition, séjourne depuis hier à Dakar au Sénégal. Elle devrait être reçue par le successeur d’Abdoulaye Wade pour tenter de trouver une conciliation entre le président Alassane Ouattara et le parti de Laurent Gbagbo. Selon des sources bien informées, la délégation du FPI est composée, d’une part, de quelques membres de la direction intérimaire conduite par son président, Sylvain Miaka Oureto, et d’autre part, de membres de la coordination FPI en exil, avec à sa tête Assoa Adou. Cette seconde délégation du parti à la rose a été, indiquent nos sources, la première à fouler le sol sénégalais depuis le dimanche 09 décembre. Elle devrait y être rejointe hier lundi 10 décembre, depuis Paris, par Miaka Oureto et les autres cadres qui l’ont accompagné dans sa tournée européenne. Joint pour en savoir davantage, le ministre Michel Amani N’Guessan, cadre du FPI, a répondu en ces termes : «Nous n’avons pas reçu d’invitation officielle, nous ne sommes pas informés, mais c’est la rumeur qui a couru». Nos sources, elles, sont cependant formelles. La rencontre avec le président sénégalais aura bel et bien lieu. Miaka et ses camarades frontistes vont tenter d’obtenir au pays de la Teranga, ce qu’ils ont encore du mal à arracher au président ivoirien sur les bords de la lagune Ebrié. Faut-il le rappeler, le FPI avait remis un mémorandum au président Alassane Ouattara, où l’on retrouvait l’ensemble de ses revendications, allant des questions de libération des prisonniers dont Laurent Gbagbo, de retour des exilés, de dégel des avoirs, de sécurité, des droits de l’Homme, aux questions électorales, avec la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) souhaitée par l’opposition. Le parti à la rose avait voulu avoir une rencontre franche avec le pouvoir en place pour trouver des solutions à ces différentes questions. Il attend toujours cette rencontre. En attendant, Miaka et ses camarades sont braqués contre toute autre forme de dialogue, réclamant des pourparlers directs avec le régime en place en Côte d’Ivoire. A défaut, et comme ce fut le cas avec le président burkinabé en 2007 qui a parrainé le dialogue direct entre l’ex-rébellion et le pouvoir d’alors, le successeur d’Abdoulaye Wade semble désormais en scène pour tenter de ramener la paix entre Ouattara et son opposition.

L’Inter
h. Ziao

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