Ils sont appelés minijobs, ces contrats précaires à temps partiel, dont la rémunération est inférieure à 400 euros par mois. Cela représente 7,4 millions de contrats et permet de faire artificiellement baisser le taux de chômage. Mais clairement pas le nombre de pauvres.
Ces minijobs à salaires très bas sont en outre accusés d’empêcher parfois la création de vrais emplois en Allemagne. C’est ce que dénonce une étude d’un institut dépendant de l’Agence allemande pour l’emploi (BA) diffusée lundi. Ces contrats ultra-précaires, ont été créés lors des grandes réformes du marché du travail de 2003 à 2005 menées par le chancelier social-libéral Gerhard Schröder. Ce sont des emplois à temps partiel dont la rémunération ne dépasse pas 400 euros par mois — 450 à partir de janvier prochain — et qui peuvent être exercés en parallèle de l’aide sociale, ou cumulés. Ce sont des cadeaux qu’adorent les patrons, puisque outre le salaire ridicules, ces emplois sont en outre quasiment dispensés de charges sociales. De la main d’œuvre presque gratuite et corvéable selon les besoins : la « fléxibilité » en somme.
La BA recense 7,4 millions de contrats de travail de ce type. Plus d’un tiers des salariés sous contrats de ce type cumulent les emplois. L’étude dénonce « des indices évidents (selon lesquels) les minijobs ont pris la place d’emplois soumis aux charges sociales ». Sans surprises, c’est dans les entreprises de petites tailles et dans les secteurs du commerce de détail et de la restauration, où les « minijobs » sont les plus nombreux, que cet effet serait le plus fort. Ainsi 70% des établissements de restauration emploient au moins 1 « minijobber », et ces derniers représentent 34% du nombre total de salariés dans ce secteur. Dans le commerce de détail, les chiffres sont respectivement de 63% et 23%. Les minijobbers représentent également 20% des employés d’entreprises de 1 à 9 personnes, et 15% dans celles de 10 à 99 personnes, mais seulement 5% dans celles de plus de 100 salariés.
humanite.fr
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