Un appel anonyme alerte les forces républicaines basées à Grand-Bassam sur la présence d’individus suspects dans une villa située à la périphérie de la ville de Bonoua. Il s’ensuit une pétarade de nuit entre les forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et des inconnus armés. Bilan : deux morts parmi les «individus suspects». Quatre Kalachnikovs, quatre grenades, un fusil Sigle, des paires de rangers et une importante quantité de munitions ont été saisis. Le chef d’état-major général le général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko a appelé sur place les militaires en poste à Bonoua à la vigilance, ajoutant que «Bonoua est désormais considéré comme une zone rouge.»
Qu’en dire ? Beaucoup ! C’est le même disque rayé, la même rengaine qui consiste à fabriquer des attaques dans des zones favorables ou acquises à la cause de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu à la Haye, pour accabler ce détenu tout en faisant retomber la responsabilité desdites escarmouches sur ses proches pour justifier leur arrestation. Le moment dans lequel intervient cette pétarade mortelle de Bonoua en dit long sur les intensions diaboliques de ses commanditaires cachés dans l’ombre. En effet, nous sommes à Bonoua, ville natale de Simone Ehivet Gbagbo, détenue à Odienné par le régime Ouattara depuis plus d’un an et visée par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (Cpi). Quand des individus fortement armés se retirent dans une villa chez Mme Gbagbo, après des affrontements sanglants qui ont éclaté là entre Frci et des assaillants, cela éveille beaucoup de soupçons. On aurait dit encore et toujours Bonoua ! Mais ce n’est pas tout. Le 11 décembre prochain, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo passe devant les juges à la Haye. Le 4 décembre 2012 une audience de la Chambre préliminaire I de la Cpi a rendu une ordonnance qui annonce la tenue d’une audience de mise en état le 11 décembre 2012 afin de recevoir des observations sur les questions liées aux possibles dates pour l’audience de confirmation des charges ; les questions concernant la divulgation des preuves et les modalités pratiques qui doivent être prises pour le déroulement de l’audience de confirmation des charges, en tenant compte de l’état de santé du président Gbagbo. C’est seulement deux jours après la publication de cette ordonnance qu’il y a eu fusillade à Bonoua ! Ça sent le complot ! Vu la célérité avec laquelle le chef d’état-major général des Frci a décrété Bonoua «zone rouge», il n’est pas faux d’écrire que les comploteurs du régime Ouattara ont décidé de remettre le couvert, en cette fin d’année des grands rendez-vous. Comme nous le confiait «brebis galeuse», ce soldat Frci repenti, des hommes du pouvoir mènent des opérations secrètes dans des zones acquises à la cause du président Gbagbo, en vue de ternir son image et le culpabiliser davantage aux yeux des juges de la Cpi. Vous aurez donc compris les dessous de la pétarade de Bonoua, deux jours après que la Cpi a rendu une importance ordonnance dans l’affaire «Le Procureur contre Laurent Gbagbo»
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