Cotonou, le 7 décembre 2012
Monsieur le Secrétaire Général des Forces Nouvelles
Objet : Requête
Monsieur le secrétaire général,
Selon nos investigations, notre camarade Ahmed Sanogo aurait été arrêté sur votre ordre par le commandant Koné Zakaria depuis plus d’un an. Après une brève incarcération au 1er bataillon du génie à Abidjan, il a été déporté à Korhogo où il continue de croupir dans le camp militaire du Commandant Fofié Kouakou. Tout comme lui, certains de nos camarades proches de IB sont détenus dans des endroits jusque-là inconnus de nous.
Pour rappel monsieur le secrétaire général, Ahmed Sanogo fut le chef de sécurité du secrétariat général des forces nouvelles à Bouaké et l’un des douze chefs d’unité du commando invisible.
Monsieur le secrétaire général,
Dans un Etat de droit, lorsque des faits graves sont reprochés à un justiciable, la loi exige son arrestation et son incarcération : qu’est-il reproché à Ahmed Sanogo ?
Si éventuellement il lui est reproché un délit ou infraction, jusqu’à condamnation, la loi ne stipule –t-elle pas que le justiciable bénéficie de la présomption d’innocence ? Les violations flagrantes qui ont entouré son arrestation nous amènent à nous poser des questions.
Pourquoi est-il arrêté alors qu’il avait un rendez-vous avec vous en votre qualité de ministre de la défense et premier ministre ?
Pourquoi a-t-il été arrêté sans mandat d’arrêt ?
Pourquoi a –t-il été écroué sans mandat de dépôt ?
Pourquoi continue-t-il de subir les atrocités de la prison sans inculpation officielle ?
Monsieur le secrétaire général,
Depuis son arrestation, Ahmed Sanogo n’a eu droit à aucune visite familiale encore moins amicale. Ce qui constitue une violation manifeste de l’un de ses droits.
Monsieur le secrétaire général,
Nous voudrions vous rappeler que Ahmed Sanogo, exilé au Ghana de peur de représailles après la mort de IB est retourné au pays suite à l’appel du chef de l’Etat Alassane Ouattara demandant aux exilés qui ne se reprochaient rien à regagner leur pays, tout en assurant que rien ne leur arriverait.
Monsieur le secrétaire général,
En ce jour marquant le 19e anniversaire du rappel à Dieu du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët Boigny qui nous a légué la paix en héritage, je voudrais plaider auprès de vous la relaxe pure et simple de notre camarade Ahmed Sanogo. En posant cet acte, vous aurez posé un pas vers la réconciliation nationale.
Monsieur le secrétaire général,
Vous rendez-vous compte ?
Ahmed Sanogo et certains de nos camardes en prison, comment pourriez-vous nous convaincre de votre disposition à jouer votre partition dans la réconciliation.
Ahmed Sanogo et nos camarades en prison, comment pourriez-vous nous convaincre, comme le disent certains de vos conseillers que vous avez à cœur la réinsertion des pro-IB.
Ahmed Sanogo et certains de nos camardes en prison, comment pourriez-vous nous convaincre que rien ne nous arrivera en cas de retour au pays ?
Monsieur le secrétaire général,
Trop de sang a coulé. Il y a un temps pour l’hémorragie, un autre pour la guérison. La Côte d’Ivoire convalescente a besoin de tous ses fils.
Notre mère Côte d’Ivoire souffrira davantage tant que certains de ses enfants seront contraints de vivre hors de la cour familiale.
Monsieur le secrétaire général,
En ces mots simples mais forts de sens, je voudrais vous exhorter à jouer pleinement et réellement votre partition dans la réconciliation nationale.
Veuillez agréer, monsieur le secrétaire général, l’expression de mon profond sentiment.
Ampliation : presse
Le président du MAIRE
Ex chef du cabinet privé du Général IB
et porte-parole des pro-IB
Ben Rassoul Timité
www.benrassoul.tk
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