ELYSÉE YAO sourceSoir info
Rétrocéder la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugef-ci) au bout de huit (8) mois.
Voici la promesse faite aux fonctionnaires par le gouvernement ivoirien, le 11 avril 2011, à l’occasion de la suspension des organes dirigeants de la mutuelle et la mise en place d’un comité de gestion. Mais à quelques jours de la date-butoir, les responsables du collectif des syndicats de la Fonction publique s’inquiètent de la tournure que prennent les choses.
En effet, il est fait écho de ce que pour le toilettage des textes de la Mugef-ci, en vue de les rendre conformes au règlement de l’Uemoa en matière de mutualité sociale, aucun syndicat, fût-il de la Fonction publique, ne participera aux travaux prévus à Yamoussoukro. C’est pour protester contre cela, que le Collectif indiqué, présidé par Zadi Gnagna, a animé une conférence de presse, le mercredi 5 décembre 2012, au siège du Synececi, à Adjamé.
Pour le président du collectif, « si une telle décision venait à être appliquée, elle remettrait en cause les fondements sur lesquels la mutuelle a été créée en 1973 ». « Lorsque la décision de création de la mutuelle a été prise par le président Félix Houphouët-Boigny, il a réuni autour de lui l’ordre des pharmaciens et les fonctionnaires à travers leur seule représentation syndicale qu’était l’Ugtci. C’est sur ces trois piliers que la mutuelle générale des fonctionnaires a été bâtie. Les gouvernements successifs, en dépit de toutes les crises ayant secoué la Mugef-ci, n’ont jamais remis en cause cette triptyque. C’est pourquoi de 1973 à 1989, les syndicats étaient représentés par quatre (4) délégués dans le comité de gestion. Cette tradition a été perpétuée par les syndicats, lorsque la mutuelle leur a été rétrocédée en 1989 », a relevé Zadi Gnagna avant de poursuivre : «De 1989 au 11 avril 2012, l’Etat a été toujours représenté dans les différents conseils d’administration, à travers les ministères de l’Economie et des Finances, et des Affaires sociales. Ceci, pour dire que la Mugef-ci n’a jamais fonctionné sans le couple Etat/Syndicats ».
En décidant d’écarter les représentants légitimes des fonctionnaires que sont les syndicalistes de la gestion de la mutuelle, a argué le président du collectif, les responsables du comité de gestion posent un acte de portée sociale. Très grave tant pour la survie de la mutuelle, que pour la préservation de la paix sociale. « Les syndicats ne laisseront jamais prospérer une telle forfaiture », a-t-il menacé, avant d’appeler les organisations syndicales et les faîtières des fonctionnaires, à se tenir prêtes pour la lutte, en vue de la restitution, sans condition, de la Mugef-ci.
Elysée YAO
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