Le chef de l’Etat ivoirien, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Alassane Outtara, a jugé mardi une intervention militaire au Nord Mali contrôlé par des islamistes armés « indispensable et dans les meilleurs délais ».
« Il faut bien sûr le dialogue politique mais une intervention militaire me paraît indispensable et dans les meilleurs délais », a déclaré M. Ouattara sur le perron de l’Elysée à l’issue d’un entretien d’une heure avec le président François Hollande.
« La question malienne est une question urgente », d’une « très grande urgence », a-t-il insisté, jugeant nécessaire « que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte rapidement une résolution pour permettre une intervention au Mali ».
« Les forces ouest-africaines et africaines sont quasiment prêtes et le nombre (de soldats) par pays a été arrêté ces jours-ci », a-t-il assuré, avant de souligner: « Nous attendons la résolution des Nations unies pour préparer nos forces pour une intervention si le dialogue politique n’aboutit pas ».
« La question malienne est d’abord une question africaine, ouest-africaine et nous sommes déterminés à mettre en place les structures dont nous avons parlé au récent sommet de la Cédéao à Abuja », a ajouté le président ivoirien.
Les chefs d’Etat des 15 pays membres de la Cédéao ont adopté le 11 novembre à Abuja un plan de reconquête militaire du nord du Mali occupé par les islamistes armés. Ils ont approuvé l’envoi d’une force militaire internationale de 3.300 soldats pour une durée d’un an.
« Nous sommes complètement en phase avec le président Hollande qui nous apporte son soutien », a ajouté Alassane Ouattara.
Dans un communiqué, l’Elysée a également relevé leurs « convergence de vues, en particulier leur volonté que le Conseil de sécurité des Nations Unies autorise par une résolution, adoptée avant la fin de l’année, le déploiement d’une force africaine ».
François Hollande a par ailleurs rappelé « que l’Union européenne participerait au renforcement de l’armée malienne par une action de formation et avait également exprimé sa détermination à soutenir financièrement la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) », toujours selon la présidence française.
« Il apparaît également indispensable que les Nations unies jouent pleinement leur rôle et participent à l’appui logistique à l’armée malienne et à la force africaine qui la soutiendra », a-t-il souligné.
Des représentants du pouvoir malien et des groupes armés Ansar Dine et MNLA se sont retrouvés mardi autour du médiateur de la Cédéao Blaise Compaoré à Ouagadougou pour leurs premières discussions directes, en quête d’une solution à la crise au Mali.
PARIS (© 2012 AFP) –
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