Affaire « quand on t’envoie il faut savoir t’envoyer » le colonel Yao expulsé des USA

« Affaire Trafic d’armes aux États-Unis » le colonel Yao N’guessan est rentré en Côte d’Ivoire

Le colonel Yao N’guessan, officier supérieur des forces armées nationales de Côte d’Ivoire, arrêté et écroué aux États-Unis pour achat d’armes illégal depuis 2009, a été expulsé du pays de l’Oncle Sam. Il est arrivé en Côte d’Ivoire ce samedi 01 décembre, a constaté un journaliste de Fratmat.info.

Le colonel Yao N’guessan qui est arrivé à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny par un vol de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines était accompagné par deux policiers américains. Ceux-ci ont remis le militaire ivoirien à la police ivoirienne.

Faut-il le rappeler, en prélude à l’élection présidentielle de 2010, le ministre de la Défense d’alors, M. Michel Amani N’guessan, avait écrit au président du Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu, pour demander « un allègement de la mesure d’embargo » infligée à la Côte d’Ivoire par les résolutions 1572/2004 et 1580/2005. Il voulait, avec ces armes, « permettre aux forces de police et de gendarmerie de remplir leurs missions de sécurisation ». Amani N’guessan a donc envoyé son collaborateur, le colonel Yao N’guessan, à New-York pour acheter 4000 pistolets automatiques, 200 000 munitions 9 mm et 50 000 grenades lacrymogènes.

Mais, celui-ci avait été arrêté le mercredi 8 septembre 2010, dans un aéroport de New York, par la police fédérale des États-Unis alors qu’il était dans le rang d’embarquement pour Abidjan via Paris. « Je déplore et condamne cette façon de faire de certains pays amis dans les relations avec la Côte d’Ivoire. Je n’ai jamais commandé d’armes de guerre. J’ai commandé, régulièrement et en toute légalité, du matériel de maintien d’ordre aux États-Unis. Et c’est dans ce cadre-là que j’y ai envoyé une mission régulière conduite par le colonel Yao N’guessan », avait réagi Michel Amani N’guessan, en octobre 2010, au cours d’une conférence de presse à Abidjan.

Le 22 Novembre 2011 dernier, au Federal building du 280 South first dans la capitale de Silicone Valley, le colonel Yao N’guessan se voyait condamner à douze mois et un jour par le tribunal fédéral de San Jose en Californie. Cette condamnation de l’acheteur d’armes du nouveau pensionnaire de la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye, Laurent Gbagbo, est assortie d’un sursis de trois ans après épuisement de sa peine. Au dire de la greffière Kathy, le juge républicain Ronald M. Whyte a été indulgent à l’égard du complice de l’ex-chef de l’État, grâce à son casier judiciaire irréprochable.

Théodore Kouadio
Fraternité Matin

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