Alassane Ouattara dans le nord, son pouvoir vers le bas

César DJEDJE MEL source Linfodrome

Linfodrome.com vous souhaite la bienvenue à sa revue de presse. Dans le numéro de ce mercredi 28 novembre 2012, les sujets abordés sont la visite du chef de l’Etat au nord du pays, les violations des droits de l’homme et les poursuites judiciaires. Bonne lecture !

Visite d’Etat du Président Ouattara

Depuis hier mardi, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est dans le nord-est de la Côte d’Ivoire pour une visite. Fraternité Matin écrit que la présence du Président dans la région du Zanzan, « c’est bon pour Bouna ». Car, qualifiée la plus pauvre région du pays par Ouattara lui-même, le quotidien relate que le Zanzan va bénéficier de 163 milliards de FCFA d’investissement, d’une interconnexion électrique, du bitumage et de la construction d’écoles. Quant au corps préfectoral, il s’est vu offert 12 véhicules de commandement. A Bouna, première étape de sa visite, le chef de l’Etat a affirmé que « tout ce que je vous ai promis sera réalisé. Bouna a attient le taux de pauvreté le plus élevé de Côte d’Ivoire. Je peux vous assurer que dans les deux, trois ans à venir, je réduirai ce taux de moitié », rapporte Le Patriote. Et la population de lui répondre : « vous êtes le chemin le plus sûr pour arriver au développement ». Soir Info et L’Expression relatent qu’à l’arrivée de l’avion présidentiel à Bondoukou, un incident a provoqué une grosse frayeur. C’est que le tapis rouge dressé pour le président a été soulevé par le vent brassé par l’hélice de l’avion qui l’a mis en pièce, dans un grand bruit qui a effrayé plus d’un.

Violations de droits de l’homme, tortures etc.

Selon Le Temps, en matière de dictature, d’insécurité, tortures et massacres en Côte d’Ivoire, « le régime Ouattara bat le record des crimes ». Ce qui suscite de la part des ONG des rapports de plus en plus accablants. Même Bertrand Delanoë présent à Abidjan pour le 32ème congrès des maires francophones l’a souligné. Il a dit, relève le journal « un président n’est pas pour diviser, mais doit rassembler la nation ivoirienne ». Sur la question des droits de l’homme, Le Nouveau Réveil informe qu’une mission de l’ONU conduite par Ivan Simonoviae est en Côte d’Ivoire. Dans sa déclaration sur Onuci-fm, il a dit qu’il espère discuter avec les autorités gouvernementales et les autres forces vives du pays ainsi que les victimes « afin d’empêcher une détérioration de la situation, de renforcer la protection des civils, de prévenir d’autres atrocités et d’améliorer la situation de l’homme en général ». Mais pour l’heure, avec les violations décriées par l’ONG International Crisis Group, Le Quotidien d’Abidjan titre : « Des diplomates préviennent: Ouattara va perdre le pouvoir » et le rouleau compresseur des ONG est un signe annonciateur. Car l’anonyme diplomate a indiqué que « les violations dont est accusé son régime constituent une menace sérieuse. Ce problème risque d’emporter son pouvoir s’il ne montre pas de meilleurs intentions pour sortir de cet isolement ». Quant à Soir Info, il croit que ce qui motive ces ONG, c’est la recherche de l’équilibre au niveau des poursuites judiciaires : « Que la justice aussi bien ivoirienne qu’internationale s’intéresse aux crimes supposés commis par le camp Ouattara durant la crise post-électorale ».

Simone Gbagbo, les autres et la CPI

Poursuivie par la CPI, Le Jour Plus informe que « Jacqueline Oble enfonce Simone Gbagbo ». Que l’ex ministre de Gbagbo aurait déposée une plainte auprès du tribunal français contre l’ex-Première Dame pour « sévices corporels violents, actes inhumains et dégradants » que lui a fait subir celle-ci par des gendarmes lors de la crise post-électorale, quand elle a signifié sa démission à Laurent Gbagbo. C’est cette plainte qui incite la CPI. Mme Gbagbo, elle aussi a parlé des conditions de sa détention au nord dans ses confidences à Amnesty International, lit-on dans L’inter. Selon Gaëtan Mootoo de l’ONG, Simone qu’il a rencontrée bien longtemps le mandat d’arrêt de la CPI, « ne se plaignait pas des conditions de sa détention », a-t-il déclaré sur BBC. De son côté, la jeunesse du FPI espère que la CPI mette le grappin sur Soro Guillaume. Son leader Koua Justin, a déclaré que « la CPI ne peut pas ignorer Guillaume Soro » vu que la rébellion armée de 2002 qu’il a dirigée a commis des crimes graves qui ne peuvent être passés sous silence et pour son implication dans les violences post-crise de 2010, fait savoir Notre Voie.

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