Pas de mise en examen pour Sarkozy, témoin assisté

Affaire Bettencourt : Sarkozy, témoin assisté

Le Point.fr –

Nicolas Sarkozy a quitté le palais de justice de Bordeaux jeudi soir après une douzaine d’heures d’interrogatoire dans l’enquête sur la fortune de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, a-t-on constaté sur place.

Il est parti en voiture avec son avocat, a constaté un correspondant de Reuters. Il n’y a eu aucune déclaration dans l’immédiat. Sous le crépitement des flashes des photographes, les journalistes ont pu le voir au téléphone, les traits tirés.

Deuxième ex-chef d’Etat de la Ve République à être convoqué par la justice pénale après Jacques Chirac, la justice s’interroge sur un éventuel financement occulte de sa campagne présidentielle en 2007. L’ex chef de l’Etat pourrait se voir notifier une mise en examen dans le volet du dossier portant sur un présumé « abus de faiblesse » sur la nonagénaire, troisième fortune de France, aujourd’hui sous tutelle de sa famille.

Il peut aussi avoir échappé aux poursuites avec le statut de témoin assisté.

Satisfaction de ses proches

Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, a exprimé jeudi soir sa satisfaction après la décision de justice de ne pas mettre en examen l’ancien président, ce qui signifie, selon lui, que ses déclarations aux trois juges de Bordeaux ont été « convaincantes ». « J’ai la conviction que dans cette affaire, Nicolas Sarkozy n’a rien à se reprocher », a affirmé jeudi sur BFMTV M. Guéant, qui fut également secrétaire géneral de l’Elysée et bras droit de l’ancien chef de l’Etat.

« Je suis heureux que la justice reconnaisse qu’il en est ainsi puisqu’il n’est pas mis en examen », or, « si j’en juge par ce que j’ai lu dans la presse, il était convoqué aux fins de mise en examen », a ajouté M. Guéant.

« Des déclarations convaincantes »

Selon lui, le fait que Nicolas Sarkozy ne l’ait pas été « signifie que ses déclarations auprès des trois juges d’instruction ont été convaincantes ». Il a été placé sous statut de « témoin assisté ».

Nicolas Sarkozy « a l’énergie et la lucidité pour faire faire à notre pays à nouveau des progrès qui sont absolument indispensables. Cela étant, ça dépend de lui, ça dépend des Français et le temps n’est pas pour lui à la politique politicienne », a-t-il également affirmé.

L’ancien ministre a également assuré que M. Sarkozy n’était « pas seulement favori parmi les militants de l’UMP. Les Français manifestent aussi beaucoup de nostalgie à l’égard de l’action qu’il a pu conduire et de (son) style de gouvernement. C’est ça qui est important, c’est ce qui me fait croire en lui, encore, pour l’avenir », a-t-il ajouté.

Pour Nadine Morano, proche de Nicolas Sarkozy également : « C’est un soulagement mais je n’avais aucune crainte sur ce sujet. Je connais trop Nicolas Sarkozy pour savoir à quel point il a été scrupuleux sur sa campagne 2007 (…) La seule chose qui me dérange c’est cette volonté de salir. (…) calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.(…) Qu’il sorte sous le statut de temoin assisté c’est rassurant mais ça ne m’étonne pas (…) Quelque part c’est aussi une forme d’acharnement contre lui sans preuve avérée. C’est aussi cela qui est consternant » (sur BFMTV).

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