Gouvernement dissous, cours du cacao secoués, chocolatiers inquiets

La Côte d’Ivoire secoue les cours du cacao

Les marchés n’aiment pas l’instabilité politique en Afrique. L’annonce mercredi d’une dissolution surprise du gouvernement en Côte-d’Ivoire, premier producteur mondial, a permis le rebond du cacao à Londres. Le cours vient de regagner 65 dollars la tonne en 10 jours. Les opérateurs achètent des fèves par anticipation « au cas où », précise Aurel BCG. La récolte vient de commencer en Côte d’Ivoire. Par Les Echos


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CACAO (NEW YORK COCOA)

Cacao: Pourquoi les chocolatiers sont inquiets

Commodesk – Les transformateurs de cacao sont inquiets pour l’avenir, après une étude scientifique qui bouleverse les perspectives, à une semaine de la réunion de l’organisation mondiale du cacao à Abidjan.

D’après le professeur Peter Laderach, principal auteur, l’altitude optimale pour cultiver des cacaoyers se situe actuellement entre 90 et 120 mètres. Si les hypothèses sur le réchauffement climatique (+2,1 degrés) se vérifient, d’ici 40 ans, l’optimal se situerait entre 450 et 500 mètres.

A une température supérieure, les cacaoyers utiliseraient plus d’énergie pour puiser l’eau du sol, ce qui nuirait à leur production. Les plantations cacaoyères de Sud-Comoe, Agneby et des Lagunes en Côte d’Ivoire, ou Brong Ahafo au Ghana ne seraient alors plus les mieux placées pour satisfaire la demande mondiale. Et déplacer la production localement ne suffirait pas, sachant que ces pays sont relativement plats, à moins d’empiéter sur les actuelles zones forestières, signalent les chercheurs du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), basé à Cali en Colombie.

Les auteurs invitent les producteurs à s’intéresser désormais à des régions comme Kwahu Plateau, entre les régions Est et Ashanti du Ghana, Fromager ou Bas-Sassandra en Côte d’Ivoire, même si les rendements prévus seront moins bons qu’aujourd‘hui. Des régions jusqu’ici trop fraîches pour la culture du cacao seraient les plus adaptés à l’avenir, à moins que les biologistes ne mettent au point des cultivars plus adaptés au climat sec.

Les nouveaux producteurs auront besoin d’aide, sachant qu’un hectare de cacaoyer coûte autour de 1.000 euros en graines, engrais et outils nécessaires à leur entretien. L’étude est une commande de la World Cocoa Fundation, associant 15 entreprises chocolatières, la Cocoa Board du Ghana et la fondation Gates.

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