César DJEDJE MEL in Linfodrome
Dans notre numéro de la revue d’aujourd’hui, jeudi 8 novembre 2012, il sera question des violations des droits de l’homme, des problèmes judiciaires en Côte d’Ivoire, au Ghana et à la CPI. Bienvenue donc sur linfodrome.com et bonne lecture.
Gbagbo à la CPI
L’Inter revient sur « les rumeurs folles » distillées par la presse proche du FPI sur une éventuelle libération provisoire de Laurent Gbagbo. Ces journaux, rappelle t-il, avançait que tout était bouclé à tous les niveaux pour que Gbagbo recouvre la liberté. Voici, la CPI les a fait mentir. Pour le journal, les auteurs de ces rumeurs avaient certainement des intérêts à exploiter les déboires de l’ex-chef d’Etat comme un fonds de commerce ou de doper le moral de ses militants et sympathisants. Mais le cas Gbagbo, croit Le Temps, « va perdre » la justice internationale, vu qu’elle détient un président dont le pays n’est pas signataire du traité de création de la CPI et qu’il croupit seul en prison alors les criminels qu’elle poursuit sont libres en Côte d’Ivoire. Et que l’Union africaine ne veut plus la reconnaître. Un observateur a donc déclaré que la décision de la CPI « soit, elle sera supportée par le politique ou inversée par le politique ». Mais à en croire Le Quotidien d’Abidjan, Gbagbo aura un compagnon de taille en la personne de Soro Guillaume au sujet de qui Ouattara a « bouclé le dossier sur son transfèrement », décidé à faire de lui le mouton de sacrifice. Le journal indique que la détention de Gbagbo est le moyen pour parvenir à cette fin.
L’insécurité et les violations des droits humains au menu
La situation des droits de l’homme et des affaires ne cessent d’inquiéter. Selon Aujourd’hui, l’Union Européenne (U.E) et les Etats-Unis sont inquiets de la situation en Côte d’Ivoire. L’U.E, par l’entremise du président de sa commission, José Manuel Barrosso, en séjour récemment à Abidjan, aurait exprimé ses inquiétudes au Président Ouattara face à l’insécurité, les problèmes judiciaires, le racket, la stagnation du processus de réconciliation. Quant aux USA, ils ont protesté contre l’exploitation du diamant de Tortiya par les hommes de Wattao qui commerceraient avec les combattants islamistes du nord Mali. Ouattara a été invité à mettre de l’ordre.
L’ONG Amnesty International a encore parlé. Elle a écrit au ministre Kablan Duncan des Affaires Etrangères pour lui demander de faire appliquer les recommandations du rapporteur spécial sur les déplacés dans leur propre pays et de faciliter la visite prochaine des ses enquêteurs en Côte d’Ivoire. elle l’a appelé aussi « à respecter la promesse faite par le Président Alassane Ouattara de lutter contre l’impunité en suspendant immédiatement, en attendant la tenue des enquêtes, toute personne en situation d’autorité soupçonné d’avoir commis des violations des droits de l’homme ou des atteintes aux droits humains », rapporte L’Intelligent d’Abidjan. Ces autorités « tortionnaires » sont, selon Le Nouveau Courrier, les commandants Doumbia Lancina, Ousmane Coulibaly alias Ben Laden, Koné Zackaria, Fofié Kouakou, le lieutenant Bema et Koné Daouda alias Konda.
Des juges s’élèvent contre Ouattara
Depuis le 17 octobre, huit juges ont été suspendus et d’autres en passe de l’être, par le Président Ouattara. Dans un communiqué, trois syndicats des juges ivoiriens, bien que d’accord avec des mesures disciplinaires en l’encontre de juges véreux, ont dit que « les procédures disciplinaires doivent être conformes à la loi ». Ils dénoncent le caractère public du communiqué sur la suspension de leurs collègues. « Ce communiqué constitue une violation de cette interdiction de publication », lit-on dans L’Expression. En titre à la Une, Soir Info a écrit au regard du communiqué des juges : « En colère, les magistrats dénoncent une violation de la loi ». Notre Voie a qualifié de « révolte contre Ouattara » la réaction des hommes de loi. Il explique que ces juges qui ont été suspendus le sont parce qu’ils ont collaboré avec le régime Gbagbo. La preuve, un juge à la retraite a été retrouvé sur la liste des suspendus. Ceux qu’on a reconnus pro-Ouattara ont été retirés de cette liste.
Notons que Katinan n’a pas été extradé. Le juge ghanéen a repoussé au 20 décembre le procès en attente toujours des preuves d’Abidjan. Mais le fait nouveau, c’est que le magistrat ghanéen a avoué, rapportent plusieurs journaux, « je suis fatigué, cette affaire m’épuise ».
Par César DJEDJE ME
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