M’Bra Konan
source: Soir info
« Pour avoir un fauteuil de dialyse, nous sommes obligés de débourser cinquante voire cent mille francs Cfa.
Ce n’est pas normal, car l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de subventionner les séances de dialyse », s’est plainte dame Alima Koné (le nom a été changé), à l’entrée de l’unité d’hémodialyse du Chu de Treichville, le mercredi 31 octobre 2012, lorsque nous l’avons abordée, à la suite de plusieurs plaintes de parents de dialysés.
A cette dénonciation, il faut associer celles de K. Julienne et de Konan T. « Il nous a fallu plusieurs jours de négociations et soixante mille francs Cfa pour que notre parent soit admis ici (unité d’hémodialyse) », ont-elles expliqué. Si ces parents de malades ont dénoncé ouvertement ce racket, d’autres en revanche n’ont pas voulu se prononcer. Se contentant de se préoccuper de leurs parents. « Nous sommes ici au chevet de notre mère insuffisante rénale. Nous allons débourser ce qu’il faut pour qu’elle puisse bénéficier régulièrement des séances de dialyse. C’est tout », a tenté de minimiser Angèle K.
Du côté des responsables de ladite unité, c’est avec étonnement qu’ils apprennent cette information. « Nous tombons des nus. Vous pouvez vérifier. Nous appliquons effectivement les tarifs conseillés par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il s’agit pour les parents ou même les dialysés eux-mêmes de débourser pour chaque séance, la modique somme de mille sept (1700) francs Cfa. Vous pouvez vérifier chez Dr Sanogo Sindou qui coordonne tout.
Aujourd’hui, notre problème, ce sont les listes d’attente. Imaginez-vous qu’actuellement, il y a près de cent vingt-cinq (125) personnes qui sont sur une liste d’attente. Certains parents viennent nous voir pour faire passer leur parent en premier. Et nous nous sommes toujours opposés à cela pour une question d’équité », a expliqué un médecin (qui a requis l’anonymat).
M’BRA Konan
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