8 ans après les dix morts français à Bouaké un avocat réclame un procès

Huit ans après le bombardement et les dix morts français à Bouaké en Côte d’Ivoire, un avocat réclame un procès

Côte d’Ivoire, Bouaké,LicorneIl y a huit ans déjà, le 6 novembre 2004, l’aviation loyaliste ivoirienne (FANCI) bombardait la caserne de l’armée française de Bouaké, tuant dix personnes, un Américain, neuf militaires français et blessant trente-neuf soldats de la force Licorne. Un avocat des parties civiles, Lionel Béthune de Moro a célébré à sa façon le triste anniversaire, dénonçant  » l’enlisement de la procédure  » et  » réclamant le procès des auteurs « .

Depuis son cabinet d’Angoulême, Me Béthune de Moro a réclamé au nom des parties civiles la tenue d’un procès. Il dit avoir écrit à la juge d’instruction du tribunal aux armées, Florence Michon, pour clôre l’enquête.  » Il y a un enlisement dans la procédure. Si on n’a pas les commanditaires, il faut au moins pouvoir avoir le procès des auteurs.  » Les deux pilotes et les deux copilotes des avions Sukhoï 25 font l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis décembre 2005 mais ont curieusement disparu dans la nature…

La conférence de presse de cet avocat des parties civiles s’est tenue en compagnie de deux militaires français blessés au cours du bombardement du 6 novembre 2004. Les neuf morts et les trente-neuf blessés français appartenaient au 515e régiment du train d’Angoulême, au 2e régiment d’infanterie de marine du Mans et au 1er régiment d’infanterie chars de marine de Poitiers.

Rappelons rapidement qu’à l’époque, la Côte d’Ivoire était coupée en deux. Le nord du pays se trouvait sous le contrôle des forces rebelles et le sud, incluant Abidjan, était sous l’autorité des forces gouvernementales. Entre deux feus, il y avait la  » zone de confiance  » sous contrôle de la force Licorne. Après le bombardement de Bouaké, l’aviation française avait répliqué en détruisant son homologue ivoirienne et des incidents ont éclaté durant des semaines entre les Jeunes Loyalistes et l’armée française.

Les tensions perdurèrent jusqu’aux accords de Ouagadougou entre les rebelles et les loyalistes, Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, le 4 mars 2007.

Source: defense.blogs.lavoixdunord.fr

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