Ce n’est plus un secret pour personne, Akon Yao Nicolas, maire d’Abengourou s’est résolu à mettre le pied dans le plat par l’annonce de sa candidature aux prochaines élections municipales. Au cours d’une conférence de presse tenue le samedi dernier 27 octobre en sa résidence, l’actuel maire d’Abengourou, depuis 1996, a déroulé son rouleau compresseur sur les motivations qui fondent sa demande de candidature à la candidature pour le poste de maire d’Abengourou. «Le Pdci-Rda ne peut pas imploser à cause de l’ambition de certains cadres. L’ambition est légitime et un parti vivant s’apprécie à travers l’ambition de ses cadres à vouloir représenter ce parti… Ce matin, je vous ai fait venir ici pour confirmer de façon ferme que je suis candidat pour la tête du Pdci de la commune d’Abengourou aux prochaines élections du 24 février», a déclaré officiellement Akon Yao. En prélude à ces dites élections, l’inspecteur du Pdci, tout en donnant les raisons de sa candidature, s’est insurgé contre cette méthode malsaine de certains cadres de la même formation politique qui se sont lancés dans une sorte de campagne prématurée. Toute chose qui, dira t-il, entraîne pour conséquence la division entre les militants. «Le parti a reconnu tous les services rendus à tous les niveaux de notre organisation et m’a donc élevé au grade de commandeur de l’Ordre du Bélier. Je jouis donc d’une légitimité totale pour prétendre diriger le combat futur du parti au niveau de la commune d’Abengourou. Je me dois de le faire d’autant plus qu’aujourd’hui, vous le savez tous, mes aînés que sont le doyen Aka Angui, suivi de Brou Emile, ont pris du recul par rapport aux activités du parti à la base. L’ambassadeur Amoikon Edjampan a déclaré devant vous tous que lui aussi veut prendre du recul par rapport aux élections locales. Vous comprenez très bien qu’une organisation politique comme le Pdci ne peut pas se passer de tous ces leaders en même temps. Si mes aînés ont décidé de prendre du recul, je me sens comme un devoir de maintenir la flamme du combat sur le terrain. Et ce combat-là, je me dois de le faire sous peine de lâcheté», s’est justifié l’ancien ministre des télécommunications du président Houphouet puis d’ajouter : «A Abengourou, il ne devrait pas y avoir de problème pour nous rassembler la main dans la main pour développer notre ville. Vous voyez, depuis que ces choses ont commencé, certains de nos militants se sont mis en campagne, parcourent les villages, les quartiers tous les jours pour perturber les populations et militants pour rien. Le défaut d’engager les campagnes prématurées, c’est de diviser inutilement les militants parce qu’après, il y a des positions qui se radicalisent et on n’arrive plus à faire l’unité pour aller à l’essentiel qui est de gagner les élections », a martelé le président des maires membres du Pdci sans toutes fois nommer vertement ceux qu’ils visaient.
Ernest Famin, correspondant
L’Intelligent d’Abidjan
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