Une vingtaine des membres de l’ex-galaxie patriotique, aujourd’hui réunis au sein de la Coalition de la Jeunesse Patriotique pour la Paix et la Réconciliation (CJPPR) dirigée par Zadi Djédjé, ex-chauffeur de Blé Goudé Charles, le général de la rue ont retrouvé la joie de vivre en Côte d’Ivoire en dépit de leurs actions peu catholique menées contre le pouvoir Ouattara durant l’ère Gbagbo. En effet, ils ont pu obtenir un boulot grâce au ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko qui, après une rencontre avec ces jeunes patriotes, leur avait promis qu’il faisait de leur insertion professionnelle son affaire personnelle. Chose promise, chose faite. Le lundi qui suivit leur rencontre, ils furent embauchés à la mairie de Yopougon. Un tel acte est louable, car il permet de sortir du sentier de l’errance et de la violence des jeunes Ivoiriens. Seulement voilà que depuis la prise du pouvoir par le président Alassane Ouattara, la jeunesse du RDR, parti, dont il est lui-même issu, ne cesse de grogner du fait du manque d’emplois. Le président de la CJPPR Zadi Djédjé, lui, roule carrosse, il est nourri et blanchi par les hommes du président Ouattara. Le ministre Hamed Bakayoko lui a même offert une voiture pour ses déplacements, il se la coule douce dans un hôtel de la commune de Yopougon sous les regards hagards des jeunes qu’il a vilipendés hier. Dans les bases des sous- quartiers comme Abobo, Adjamé et autres, les jeunes du RDR attendent toujours de voir les solutions au chômage promises par la « solution » (slogan de campagne du président Ouattara) Une question pend aux lèvres de ces jeunes. Au nom de quelle réconciliation le ministre Hahmed Bakayoko donne-t-il du boulot aux jeunes patriotes, qui restent et demeurent des pro Gbagbo ? Quand de nombreux jeunes, militants du RDR, peinent à avoir un boulot. En raison de l’importance capitale de la réconciliation, ces jeunes sont-ils négligés au profit de ceux de la galaxie patriotique ? Il existe des centaines de mairies qui pourraient absorber le flux de chômeurs issus du RDR qui ont, pendant une décennie été rejeté par le système de la refondation. Ces jeunes qui ont payé un lourd tribut de la longue marche du RDR vers le pouvoir d’état ont dû, pour beaucoup, et cela contre leur volonté abandonner leurs études s’ils voulaient voir un jour leur mentor diriger ce pays et échapper à la furie des étudiants de la nébuleuse FESCI. Combien sont-ils encore ces jeunes militants du RDR, victimes du délit de patronyme qu’on leur a imposé sous le régime populiste de Laurent Gbagbo ? Tous ces jeunes du RDR doivent subir réparation. Et cela, le pouvoir Ouattara le leur doit. Le président Ouattara, certes, au nom de la réconciliation veut bien faire, mais il ne doit pas oublier d’où nous venons. Son pouvoir a été arraché dans le feu et par le sang versé de « sa » jeunesse. Cette jeunesse, aujourd’hui, sombre jour après jour dans le désespoir. Avec le sentiment d’être abandonée.
Namidja Touré (Source Lebanco.net)
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