Par RFI
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Après Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et deux organisations locales, le MIDH et la LIDHO, ont elles aussi donné de la voix au sujet des violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué conjoint diffusé hier mardi 30 octobre, elles se disent préoccupées par la persistance des violations des droits humains. Le communiqué constate que près de onze attaques ont été perpétrées contre les forces de sécurité en quatre mois. Mais elles estiment qu’il faut également s’attaquer aux violations des droits de l’homme perpétrées par les troupes gouvernementales.
René Hokou Legré, président de la LIDHO, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, explique que la vague de violences dont ont été victimes les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) a donné lieu, en réaction, à des arrestations, voire à des enlèvements et des détentions dans des lieux illégaux. Il n’exclut pas que les excès soient le fait de personnes sous-qualifiées.
René Hokou Legré
Président de la LIDHO
Il y a eu sans aucun doute des excès qui sont le fait de personnes qui n’avaient pas la qualification, qui n’étaient pas habilitées à porter les armes
En fin de semaine dernière, Amnesty International a dénoncé des manquements du pouvoir ivoirien en matière de droits de l’homme. L’ONG a affirmé que plus de 200 personnes, dont des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, ont été « arbitrairement détenues et torturées » dans le pays. Des accusations auxquelles répond le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, de passage à Paris.
Guillaume Soro
Président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Le gouvernement ivoirien n’a pas attendu le rapport d’Amnesty International pour mettre en place une commission d’investigation sur des faits, des crimes commis en Côte d’Ivoire, pour interpeller des soldats qui abusivement violaient des droits.
Laurent Correau RFI
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