PDCI – Bédié invite les militants à cotiser

PDCI-RDA Bédié ne veut plus payer seul Les militants invités à cotiser

Une conférence budgétaire pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). C’est cette innovation majeure que viennent d’introduire les dirigeants du parti presque septuagénaire le lundi 29 octobre 2012 à la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. Une fois n’est pas coutume, il a été question au cours de cette cérémonie, présidée par Henri Konan Bédié, de moderniser la gestion financière et administrative du vieux parti. Il s’agit de s’adapter, comme l’a souligné le secrétaire général Alphonse Djédjé Mady, au contexte nouveau. Techniquement, dans les mois à venir, le PDCI-RDA va organiser sa gestion administrative et financière autour d’un budget annuel qui va s’équilibrer en recettes et en dépenses. Ainsi que le recommandent les règles d’orthodoxie financière. Le directeur financier du PDCI, par ailleurs secrétaire général adjoint chargé des finances et du patrimoine, Désiré Assamoi N’zi, a défini quatre actions déjà réalisées ou à réaliser. L’arrêt des cotisations et vente des cartes, l’audit social et financier pour assainir la gestion du parti, l’élaboration du budget, l’identification des militants et la vente des cartes. Plus simplement, les cotisations vont reprendre après un recensement de tous les militants et une définition de nouveaux barèmes de cotisation. ‘’Je souhaite que vous apportiez tous, parce que vous en comprenez l’enjeu, votre soutien le plus entier à ce séminaire, qui constitue une innovation de taille dans le cadre de la modernisation de notre grand parti’’, a exhorté le président Bédié. Qui a averti que c’est une exigence de modernité et d’indépendance. Pour Henri Konan Bédié, le PDCI ne doit plus être géré comme une boutique de quartier. Les militants ont été instruits et invités à mettre la main à la poche pour l’accomplissement des objectifs du parti. Marcel Zady Kessy, vice-président a longuement édifié les délégués sur le sujet en puisant dans sa riche expérience de manager. ‘’La gestion budgétaire est une condition de bonne gouvernance, c’est l’affaire des ménages, des partis politiques et de toutes les personnes physiques ou morales. (…) Dépenser sans compter et sans contrainte budgétaire n’est pas un luxe’’, a souligné l’ancien PCA du groupe Cie-Sodeci qui a également relevé ce qui doit créer la motivation des contribuables du PDCI. ‘’Si nous savons comment est utilisé l’argent que nous donnons au parti, nous serons encouragés à contribuer’’, a-t-il ajouté. Alphonse Djédjé Mady a fait l’historique de la gestion financière du PDCI. Il a étayé son argumentaire sur les périodes qui ont marqué la vie du parti. La période de 1960 à 1980 est celle des cotisations obligatoires avec contrôle de la carte de militant dans les transports en commun, les prélèvements des fonctionnaires à la source. Après le multipartisme et jusqu’au coup d’Etat de 1999, Djédjé Mady a révélé que le parti était soutenu par une partie des fonds de souveraineté de la présidence de la République avant que n’intervienne à partir de 2006, le financement sur fonds publics. Toujours selon Djédjé Mady, le taux de cotisation au PDCI n’a jamais dépassé 14 %. Aussi s’est-il voulu positif en ces termes : ‘’Il faut adapter les méthodes aux contingences du moment. Personne ne peut arrêter le progrès. Nous allons essayer les nouvelles méthodes de gestion’’.

S. Debailly
L’Intelligent d’Abidjan

Vous parlez de deux détenus, lesquels ? Tout cela est trop flou pour que nous le prenions au sérieux. Nous sommes dans un Etat qui fonctionne dans un format qui est celui qui fonctionne le plus au plan international, c’est-à-dire que nous incarcérons quand cela est nécessaire, nous libérons quand cela est nécessaire également, quand il n’y a pas de charges contre la personne qui est, à un moment donné, suspectée et nous menons des enquêtes. Ça se fait comme cela partout. Quand une personne est arrêtée, qu’elle est interrogée et qu’elle est ensuite libérée, c’est le cours normal de la justice.

Amnesty international indique également que le procès des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo traîne dans le temps…

Il y a plusieurs affaires. Il y a des affaires qui remontent à la crise postélectorale, il y a les agressions récentes. Donc, je pense qu’il faut être plus précis. En ce qui concerne la crise postélectorale, la gravité de certains actes commis fait qu’il est nécessaire pour la justice de prendre son temps pour que le verdict qui va être rendu soit un verdict totalement équitable et qu’il ne soit pas suspecté d’être approximatif ou d’avoir été fait par le camp des vainqueurs contre l’autre camp. Je pense qu’il est bon que la justice prenne son temps et décide au moment où elle réunit toutes les preuves qui permettent ou de libérer ou de sanctionner.

Des détenus auraient été déplacés de la MACA…

Je ne suis pas au courant, mais qu’y-a-t-il d’anormal à cela ?

Retranscrit par Olivier Dion

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