MACA / Affaire «Des prisonniers enferment leurs gardiens» Toute la vérité sur les vagues d’arrestations des gardes pénitentiaires
De sources proches de la MACA, des individus en armes venus du camp de la BAE ont arrêté trois gardes pénitentiaires. Il s’agit du commandant de compagnie, le capitaine Gbélia Henri, le contrôleur Gnanssou Honoré et l’Adjudant-chef Létahi. Ces hommes seraient venus mener ces arrestations sur instruction du patron de la police militaire, le commandant Koné Zakaria. Ils avaient également en leur possession une liste de cinq (5) personnes à arrêter, ce à quoi le régisseur de la MACA, M. Bandama Yoboué, s’est opposé. Interrogés sur «le commanditaire » de leur mission, les hommes venus du camp de la BAE ont dit avoir reçu l’ordre de Koné Zakaria. Le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou qui a été saisi de cette affaire, a appelé Koné Zakaria pour savoir les motivations de ces arrestations, mais le patron de la police militaire a dit n’avoir mandaté personne pour arrêter qui que ce soit à la MACA. Si les cinq (5) personnes n’ont pas été arrêtées, les trois interpellés le mardi n’ont pas eu la même chance, puisqu’elles ont été déférées à la prison de Tiassalé. Cette situation, selon nos sources, a créé une psychose parmi les gardes pénitentiaires en poste à la MACA. «A tout moment, on peut venir nous enlever ou nous tuer, puisque nous n’avons pas d’armes», déplorent-ils. La MACA compte actuellement 2800 pensionnaires surveillés par 60 gardes pénitentiaires, répartis dans trois compagnies d’une vingtaine d’éléments des FRCI. Le soulèvement du mardi dernier s’explique par le fait que la fouille systématique des prisonniers qui se faisait habituellement la nuit, au moment où les détenus étaient dans leurs cellules, s’est déroulée ce jour-là à 10 heures.
O. D (infos D.V)
L’Intelligent d’Abidjan
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Week-end mouvementé à la Maca Cinq gardes échappent à un enlèvement, trois écroués
Cinq gardes pénitentiaires de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ont échappé à un enlèvement. Les faits remontent au mercredi 24 octobre 2012, au lendemain du refus des prisonniers de laisser fouiller leurs cellules par des gardes pénitentiaires stagiaires, parce que ceux-ci auraient formellement identifié d’anciens co- détenus dans leurs rangs. Selon nos sources, le jour indiqué, des éléments, se réclamant de la police militaire ont débarqué aux environs de 14 h, avec ordre d’emmener les cinq gardes pénitentiaires qui auraient dressé les détenus contre toute fouille, la veille. Bien qu’ils aient soutenu n’avoir aucun lien avec cette af faire, les policiers militaires en avaient cure. Dès lors, pour un climat apaisé, le directeur de la Maca et plusieurs autres personnalités qui étaient, en ce moment présents, ont procédé à des négociations. Cela, jusqu’à 18 h, avant que les cinq gardes ne soient relâchés. Mais si ceux-ci ont eu la chance, ce ne fut pas le cas de trois de leurs collègues, Gbeulia Henri, Gnansou Honoré et Lekpahi Maurice. En ef fet, accusés d’introduire des interdits dans l’enceinte de la prison (violation de règlement), ils ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt à Tiassalé, ce mercredi. L’ordre serait venu du procureur de la République de Yopougon.
A ce sujet, les gardes pénitentiaires sou- haiteraient que le procureur qui agit à la suite des plaintes de détenus, les prennent, désormais, sur les faits à eux reprochés avant leur arrestation. « Cela peut être un règlement de comptes parce que des détenus nous en veulent
à cause de notre rigueur », nous ont-ils confié.
Soir Info
Dominique FADEGNON
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