ABIDJAN (Xinhua) – La justice ivoirienne a lancé des mandats d’arrêt contre deux soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) soupçonnés d’être impliqués dans la mort de six personnes dont les corps ont été retrouvés le 11 octobre à Duékoué (ouest), selon l’Opération des Nations Unies en Côte d’ Ivoire (Onuci).
« Deux mandats d’arrêts ont été émis par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Man contre deux éléments des FRCI accusés d’être impliqués dans la mort des six personnes dont les corps avaient été retrouvés le 11 octobre dernier à Duekoué », indique l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) dans un communiqué transmis à Xinhua jeudi.
Le 11 octobre, six corps ont été découverts dans un puits d’une fosse commune dans un quartier de la ville de Duékoué.
Le procureur avait ouvert une enquête, les corps avaient été exhumés et transférés à Abidjan pour une autopsie dont les résultats sont attendus pour situer les circonstances exactes de ces morts.
Le 20 juillet, le camp de Nahibly qui accueille des déplacés de la crise post-électorale, en majorité de l’ethnie Guéré dans le département de Duékoué, a été attaqué par des assaillants composés de jeunes Malinké, avec le soutien de chasseurs traditionnels appelés Dozo et d’éléments identifiés comme membres des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Les autochtones Guéré sont considérés comme majoritairement favorables à l’ex-président Laurent Gbagbo et les Malinké, originaires du Nord, des soutiens pour Alassane Ouattara.
Entre 11 et 13 personnes, selon le gouvernement, ont été tuées et plusieurs dizaines autres blessées dont certaines grièvement.
D’autres sources locales font état de plusieurs centaines de tuées et de personnes enlevées.
« D’autres recherches se poursuivent en vue de vérifier la présence possible d’autres fosses communes dans la zone », indique l’Onuci.
L’expédition punitive est liée à des représailles consécutives au meurtre de quatre personnes, de l’ethnie Malinké, la nuit précédente par des personnes soupçonnées de provenir du camp de déplacés.
Le camp de Nahibly qui abritait quelque 5.000 personnes déplacées lors de la crise de 2010-2011 a été complètement détruit.
« L’Onuci continuera de n’épargner aucun effort en vue d’appuyer la recherche de la vérité dans les limites de son mandat et dans le respect des lois ivoiriennes », conclut le communiqué.
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