Alain Bouabré source Soir info
Laurent Gbagbo espère obtenir gain de cause auprès de Mme De Gurmendi, présidente de la chambre préliminaire 1 de la Cpi.
Toutes les confidences qui s’échappent de La Haye (Pays-Bas) renseignent sur le fait que la Cour pénale internationale (Cpi) est bien disposée à accorder la liberté, à titre provisoire, à l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo qui y est détenu depuis près de 11 mois.
Toutes les confidences qui s’échappent de La Haye (Pays-Bas) renseignent sur le fait que la Cour pénale internationale (Cpi) est bien disposée à accorder la liberté, à titre provisoire, à l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo qui y est détenu depuis près de 11 mois.
Si tout n’est pas gagné, rien n’est également perdu d’avance pour l’ancien chef d’Etat, dont les chances de quitter momentanément le pénitencier de Scheveningen demeurent intactes. Le pénaliste international, Me Emmanuel Altit, avocat principal de Gbagbo, disposerait, de l’avis de nos sources, d’arguments nécessaires pour convaincre la Cour de libérer son client au cas où l’audience du 30 octobre était maintenue.
Le juriste, selon la tournure que prend le dossier, assoira sa plaidoirie sur la maltraitance qu’aurait subie son client lors de sa détention au nord de la Côte d’Ivoire. Et les séquelles qu’il porte ne lui permettraient pas de suivre la procédure. Me Altit évoquera probablement, comme il l’a déjà fait, l’absence de tout fondement légal à l’arrestation et la détention de Laurent Gbagbo avant son transfèrement à La Haye. Autant qu’il demandera à la Cpi de se déclarer incompétente quant à juger son client.
Si au vu de ces arguments, la Cour estime qu’ils sont pertinents, elle n’acceptera d’accorder la liberté provisoire à Gbagbo qu’à une condition : que l’ancien chef d’Etat ivoirien démontre qu’il ne prendrait pas la fuite et qu’il fasse valoir des garanties de représentation. Autrement dit, il doit prouver qu’à chaque fois que la Cour aura besoin de lui, il se présentera. Une fois cette condition satisfaite, il n’y a pas de raison, selon nos sources, que le plus célèbre prisonnier de La Haye ne bénéficie pas de liberté.
C’est d’ailleurs parce que la chambre préliminaire 1 de la Cpi n’a pas été convaincue par la défense qu’elle a refusé au mois de juillet 2012 de laisser partir Laurent Gbagbo. La juge Silvia De Gurmendi avait argué que «le maintien en détention apparaît nécessaire pour assurer la comparution de M. Gbagbo devant la cour (…) Les assurances de M. Gbagbo ne sont pas en soi suffisantes». Aussi a-t-elle ajouté que l’ancien chef d’État ivoirien étant encore très populaire et assuré du soutien de bien de réseaux, il y avait des risques de fuite.
La balle est donc dans le camp de Me Altit. Il devra donc aller au-delà de la requête qu’il avait formulée, se montrer plus persuasif en présentant toutes les garanties et l’engagement de l’accusé de coopérer et de comparaître à tout moment une fois libéré provisoirement.
Commentaires Facebook