Ouattara « déterminé » à sécuriser l’ouest du pays
Xinhua
ABIDJAN – Le président ivoirien Alassane Ouattara a dit sa détermination lundi à sécuriser l’ouest du pays qui a payé un lourd tribut à la crise post-électorale de 2010 et 2011 et est toujours en proie à l’insécurité avec la présence de groupes armés.
« Nous sommes déterminés à faire en sorte que la sécurité revienne à l’ouest du pays », a dit Alassane Ouattara recevant au Palais président d’Abidjan des populations de l’ouest, précisément de la région du Guemon et du Cavally.
Présentant les préoccupations de des deux régions à Alassane Ouattara, le porte-parole de la population, Félix Tyéoulou, avait auparavant insisté sur la menace sur la paix et la réconciliation nationale liée à l’insécurité dans la région avec la présence » massive » de « dozos », (chasseurs traditionnels du nord et supplétifs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, FRCI).
M. Tyéoulou a fait état d’une « colonisation » des terres, relevant une occupation « illicite » des terres et aires protégées de la région avec l’arrivée « massive » de nouveaux migrants étrangers qui s’imposent par les armes.
Le président Ouattara s’est dit « entièrement d’accord » pour le désarmement des « dozos ».
« Leur activité est anormale », a-t-il estimé, non sans annoncer que le ministère de l’Intérieur va procéder à leur « recensement pour qu’ils retournent à leur activité traditionnelle ».
Alassane Ouattara a fait état du désarmement des ex combattants en cours avec la création d’une « autorité spéciale » chargée de leur désarmement, démobilisation et réinsertion.
Sur la question du foncier rural et des occupations anarchiques des terres à l’ouest, Alassane Ouattara s’est engagé à faire » expulser » les occupants « illicites » et à faire délimiter les terroirs villageois, tout en reconnaissant que c’est un « problème difficile » mais qu’il faut « nécessairement régler » parce qu’étant la « pomme de discorde » en région forestière.
« Je peux vous assurer que pour nous, c’est une priorité », a-t- il dit.
Le président ivoirien a appelé ses hôtes à « tourner la page » de la crise post-électorale et à s’engager dans la réconciliation nationale.
« La réconciliation est essentielle pour notre pays, nous n’avons pas le choix, nous devons nous engager dans la réconciliation quels que soient les dérapages ici et là », a-t-il demandé appelant à l’abandon de la violence.
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