LA DÉCLARATION CONJOINTE RASSEMBLEMENT POUR LA CÔTE D’IVOIRE (RPCI) -DIASPORA IVOIRIENNE ET MAF, A L’ATTENTION DU PRÉSIDENT FRANCAIS FRANCOIS HOLLANDE: « MONSIEUR LE PRESIDENT, ALASSANE DRAMANE OUATTARA EST UN DICTATEUR SANS FOI NI LOI. IL FAUT
L’INTERPELLER PUBLIQUEMENT »
SITUATION POLITIQUE EN CÔTE D’IVOIRE ET EN AFRIQUE
A L’ATTENTION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, FRANÇOIS HOLLANDE, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. DÉCLARATION LUE PAR KOUDOU MADELEINE VABE DEVANT LES CONSEILLERS DU PRÉSIDENT.
Monsieur le Président,
Grand merci pour avoir accepté de nous recevoir. Nous nous sentons d’autant plus honorés que c’est la première fois que le Président de la république française reçoit à l’Elysée une délégation du RASSEMBLEMENT POUR LA CÔTE D’IVOIRE (RPCI) et du mouvement des Africains-Français (MAF)-Diaspora ivoirienne conduites respectivement par Christian Vabé et madame Koudou Madeleine.
Pourquoi nous avons tenu à demander ce rendez-vous ?
I/ Félicitations pour les élections.
Le premier objet de notre visite est de saisir l’occasion qui nous est donnée pour échanger avec vous sur certains sujets. Mais avant cela, nous tenions particulièrement à vous renouveler nos vives félicitations pour votre élection à la magistrature suprême. Et cela parce que depuis le début de la 5eme République, c’est la seconde fois qu’un Président socialiste arrive à l’Elysée et pour nous, cela est en effet très important.
II/ DISCOURS A L’ONU
Nous tenions aussi à vous rendre sincèrement hommage pour votre discours à l’ONU.
Quoique la droite (UMP), qui est toujours prête à critiquer les choix politiques qu’elle n’a pu ni su faire pendant dix ans, le désapprouve, nous pensons qu’il s’agit là d’un discours d’autant plus capital que vous avez réussi à rappeler à l’ONU ses propres responsabilités, en l’invitant à prendre des initiatives à la fois indispensables et courageuses correspondant à sa mission historique, qui est de gérer la paix et la sécurité dans le monde.
III/ VOTRE ELECTION A SUSCITE UN GRAND ESPOIR DANS LE MONDE
Nous tenons surtout à rappeler ici devant vous, Excellence Monsieur le président de la République, combien votre élection du 6 mai 2012 a suscité un immense espoir partout dans le monde, tant en France que dans les pays dits émergents, et surtout dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique.
IV/ UNE ELECTION FONDÉE SUR DES VALEURS UNIVERSELLES
Pour nous, l’enthousiasme planétaire engendré par cette élection tient avant tout au fait que vous avez su bâtir votre campagne sur des valeurs universelles, que la France avait choisi de porter dans sa longue histoire à savoir: la liberté, la justice, l’égalité, et la démocratie.
Dans le monde entier, et notamment dans les pays en développement, chacun attendait que ces valeurs soient non seulement soulignées en trait rouge, mais surtout réaffirmées avec force.
En somme, cela correspondait à un besoin fondamental et à une attente très forte. C’est là en effet, la marque essentielle de notre siècle.
En faisant ce que vous avez accompli, vous vous êtes donc inscrit inéluctablement dans le sens de l’évolution historique de notre temps.
Et voilà pourquoi vous avez su soulever tant d’espoirs, tant d’enthousiasme.
Maintenant que vous êtes à l’Elysée, le moment n’est-il pas venu de voir quelques enjeux qui nous concernent tous. Ce serait l’objet de nos échanges avec vous.
V/ NOUS N’AVONS AUCUNE LEÇON A VOUS DONNER
Tout d’abord, nous tenons à dire que nous n’avons aucune leçon à vous donner monsieur le Président. Ce serait prétentieux de notre part. Quand bien même on le voudrait, on ne le pourrait pas, car vous disposez de tous les moyens pour tout savoir. Ce que nous souhaitons vivement, c’est d’attirer votre attention sur certains sujets brûlants.
VI/ LE COMBAT DU MOUVEMENT DES AFRICAINS FRANÇAIS ( M A F )
Nous avons pensé que de nombreux Africains issus, des anciennes colonies Françaises Anglaises, Espagnoles et Portugaises, qui vivent en France depuis des années, et qui ont choisi volontairement la nationalité Française, donc qui sont devenus citoyens Français à part entière, ont décidé de se rassembler dans un vaste mouvement, afin de mettre en commun leurs idéaux par rapport à un certain nombre de sujets.
Je suis Koudou Madéleine, responsable influente de ce mouvement, et nous avons fait le congrès de la porte-Maillot ou nous avons eu l’honneur de vous inviter.
Je suis élue de la majorité municipale à Clichy-sous-Bois, et j’éprouve une fierté particulière que vous ayez accepté, sur mon insistance et du fait de notre amitié qui date de plus de 20 ans, de venir à ce congrès, le 14 avril dernier.
Notre premier objectif dès notre regroupement était de faire en sorte qu’un Président de gauche soit élu. Pour y arriver, nous avons fortement mobilisé nos parents, nos enfants, nos connaissances. Tous et toutes nous ont écoutés.
Ils ont voté massivement dans le sens que nous leur avons indiqué. Cela fait 15 à 17% de l’électorat, ce qui n‘est pas négligeable.
Voici pourquoi nous avons tenu à vous féliciter, car cette victoire nous la voulions absolument et nous sommes très heureux de l’avoir obtenue.
D’ores et déjà, je puis vous dire que nous sommes disposés à nous remobiliser pour les prochains scrutins qu’ils soient locaux ou nationaux.
VII/ NOS PROJETS
Nous nous proposons de prendre des initiatives qui devraient permettre à certains et certaines d’entre nous de créer des entreprises de types PME chaque fois que cela est possible.
L’objectif de ces initiatives est de contribuer le plus efficacement possible à la réduction du chômage dont le taux chez les africains-français est de deux fois la moyenne nationale.
De ce fait, nous sollicitons l’aide de Président et de son gouvernement, pour nous permettre de les faire aboutir.
Ces projets sont les suivants:
-Création d’entreprise dans tous les secteurs d’activité.
C’est d’ailleurs pourquoi vous avez la présence de madame Sylvie Manceau parmi nous, en tant que chef d’entreprise de gardiennage dénommée SRB sécurité privée, et qui a fait de la lutte contre le chômage, son cheval de bataille.
VII/ CARTES DE SÉJOUR
L’un de nos soucis est aussi les mesures très restrictives prises par le gouvernement SARKOZY en matière de séjour des immigrés. Pour cela, nous avons beaucoup apprécié l’esprit de la loi de 1997 de Jean Pierre Chevènement soutenue par le Premier ministre d’alors Lionel Jospin.
Selon cette loi, un résident resté en France depuis 10 ans pouvait bénéficier d’un titre de séjour.
Serait-il possible de remettre en vigueur cette loi monsieur le Président ?
VIII/ POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA France
En ce qui concerne la politique de la France en Afrique, puisque l’esprit de la Françafrique vient d’être revu et même abandonné, le moment n’est-il pas venu de revoir la forme et le contenu des ACCORDS DE COOPÉRATION signés en 1960 et qui consacraient la domination directe et indirecte de la France sur ses anciennes colonies?
En effet, nous pensons sincèrement que seule la gauche est capable d’aider l’Afrique à évoluer vers la Démocratie, les Droits de l’Homme, la Justice et les libertés.
N’est-ce pas François Mitterrand qui dans le discours historique de la Baule, du 20 janvier 1990, avait demandé que désormais la vie politique en Afrique cesse de reposer sur le parti unique, pour laisser la place au multipartisme et à la démocratie?
Cela a joué un rôle moteur car aujourd’hui en Afrique, tant francophone qu’anglophone, la vie politique est basée essentiellement sur le multipartisme, et c’est à l’honneur de la France et de la gauche d’avoir posés ces jalons.
Ce qui nous emmène à revenir à présent sur la situation en Afrique francophone, en évoquant les évènements survenus en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire.
Nous nous posons la question suivante : POURQUOI UN SIMPLE
CONTENTIEUX ÉLECTORAL SURVENU DANS UN PAYS FRANCOPHONE COMME LA CÔTE D’IVOIRE, A-T-IL PU DÉGÉNÉRER EN UN CONTENTIEUX MONDIAL ?
Il apparaît en effet que la crise ivoirienne interpelle les opinions publiques mondiales. Et la plupart du temps, toutes les réactions semblent aller dans le même sens: Non seulement, le Président en exercice Laurent Gbagbo a été mis en détention, mais aussi sa famille, à savoir son épouse Simone Ehivet Gbagbo, son fils Michel Gbagbo, tout son gouvernement et ses proches.
A l’heure où nous parlons, les arrestations arbitraires se poursuivent en Côte d’Ivoire où règne un climat de terreur.
Aujourd’hui, une cinquantaine d’ouvrages ont été écrits sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Il y a en même temps des documents audiovisuels qui présentent les événements en Côte d’Ivoire et les massacres.
Un film italien diffusé sur la télévision RAI Uno, et dont les références sur youtube sont http://www.youtube.com/watch?v=eSumHaxLh4U « La télévision publique italienne dénonce les crimes de la France en Côte d’Ivoire » dénonce clairement les crimes de Nicolas Sarkozy en Côte d’Ivoire.
Excellence monsieur le Président de la République, pour nous africains-français et ivoiriens de la Diaspora, nous sommes mal-aisés devant une telle situation humiliante.
Nous côtoyons chaque jour nos concitoyens et vivons avec eux. En tant qu’élue de la majorité municipale, conseillère municipale à Clichy-sous-Bois, où nous travaillons dans un climat très plus convivial.
Je dois vous dire que L’IMAGE DE LA France, après ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et qui continue jusqu’à ce jour, s’est beaucoup détériorée.
Elle n’est plus ce qu’elle était sous la France de De Gaulle, et de Mitterrand.
Des millions d’Africains-français comme moi, sommes offusqués que des chefs d’Etats comme Laurent Gbagbo sont enlevés sous des bombes françaises, en direct à la télévision.
Mais nous sommes convaincus que vous allez tenir votre promesse de candidat, de ne porter à bout de bras aucun dictateur en Afrique et dans le monde.
Nous avons encore en mémoire votre discours de campagne au palais omnisport de BERCY où vous disiez que votre arrivée au pouvoir sera « UN SALE TEMPS POUR LES DICTATEURS ET UN MOMENT DE JOIE POUR TOUS LES DEMOCRATES ».
ET bien, ça tombe bien monsieur le Président, car la Côte d’Ivoire est actuellement dirigée par UN DICTATEUR SANS FOI NI LOI du nom D’ALASSANE DRAMANE OUATTARA. Ce dernier ne respecte pas la démocratie et les droits de l’homme. Il règne en Côte d’Ivoire un climat de terreur. Le tyran Alassane Ouattara est l’ami intime de Nicolas Sarkozy. Ses agissements salissent l’image de la France, et nous ne pouvons l’accepter en tant qu’Africains-français.
Aussi, nous aurions voulu vous suggérer ces quelques propositions, monsieur le Président :
1/ Le gouvernement français pourrait se donner les moyens d’enquêter de façon approfondie sur ce qui se passe réellement en Côte d’Ivoire, en y diligentant sa propre équipe d’enquêteurs, car les mensonges du dictateur Ouattara ont devenus légendaires (nous nous tenons à votre disposition pour vous y aider).
2/ Dès son accession au pouvoir grâce à son ami Nicolas Sarkozy le 11 avril 2011, Alassane Dramane Ouattara n’a eu de cesse que de procéder à l’arrestation des dignitaires de l’ancien régime, à tous ceux appartenant à la région du Président Gbagbo, l’OUEST, aux membres de son groupe ethnique les Bétés, et aux ethnies supposées l’avoir voté, à savoir : les Adioukrous, le Wê, les Abbeys, les Attiés, les guérés, les Yacoubas, les Ebriés, les Agnis, les Alladjans, les Abidjis, les Akouris, les Ahizis, les Néos, les Didas, etc….
3/ On constate aussi que le régime Ouattara a décidé de pratiquer ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler la « JUSTICE DES VAINQUEURS » où seuls les proches et les partisans du Président Laurent Gbagbo sont mis en prison et leurs biens et comptes bancaires saisis, les réduisant ainsi à la mendicité.
On imagine immédiatement les conséquences d’une telle répression sur la vie des familles et des enfants appartenant aux victimes.
LE CAS DE MICHEL GBAGBO, FILS AINE DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO
Michel Gbagbo, fils aîné de Laurent Gbagbo et français de part sa mère, dame Geneviève Chamois, est emprisonné alors qu’il n’a jamais occupé de fonction officielle en Côte d’Ivoire. Selon le journal satirique « Le Canard Enchaîné », Michel Gbagbo est victime d’un délit de patronyme.
SIMONE EHIVET GBAGBO, L’EX-PREMIÈRE DAME EGALEMENT EMPRISONNE, VICTIME DE TORTURE
Simone Ehivet Gbagbo, l’épouse du Président Laurent Gbagbo, et ex-première Dame du pays, est en prison à Odienné où elle est constamment torturée. Elle est aujourd’hui entre la vie et la mort, et est détenue dans des conditions extrêmes.
Tous ces prisonniers politiques du régime Ouattara n’ont jamais été jugés. Ils sont donc détenus arbitrairement.
IX/ LA France PAYS DE DROITS DE L’HOMME DOIT AGIR FACE A L’ARBITRAIRE
La France, pays des droits de l’homme et du citoyen peut-elle accepter de fermer les yeux devant cas flagrants d’injustice? Nous pensons que non.
La France ne pourrait-elle pas exiger que le régime en place à Abidjan, respecte les droits de l’homme, la démocratie et les libertés publiques, en libérant les prisonniers politiques? Nous pensons que la France en serait grandie.
Quand on interroge Alassane Dramane Ouattara sur ces questions, il déclare : « C’est sur les ordres de la France que ces prisonniers, notamment Laurent Gbagbo, sont maintenus en détention ». Nous ne le croyons pas monsieur le Président.
Monsieur le Président, aucune économie ne peut se développer ni s’épanouir sans un climat de paix et de sécurité.
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, la réconciliation nationale qui devait apporter la paix et la sécurité, est au point mort faute d’une réelle volonté politique.
Ne pensez-vous pas, monsieur le Président, que les intérêts économiques de la France dans un tel climat politique tendu, seraient directement menacés ? Nous le croyons. Nous attirons donc votre attention sur ces réalités, avec le ferme espoir que vous saurez mieux que quiconque, ce qu’il y a lieu de faire.
X/ LES AFRICAINS FRANÇAIS CONTINUENT A VOUS SOUTENIR
Nous Africains-Français, avons confiance en vous et avons l’intention de continuer à vous soutenir, surtout après votre discours de rupture de Dakar et de Kinshasa lors du 14e sommet de la Francophonie. Grâce à ces déclarations sans ambiguïtés, vous avez signé l’acte de décès de la françafrique.
Mais nous aimerions davantage d’actes forts posés par vous et votre gouvernement, en faveur de la démocratie et des droits de l’homme en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire.
DÉSAVOUER ALASSANE OUATTARA PUBLIQUEMENT
Des dictateurs comme Alassane Ouattara ou Blaise Compaoré devraient publiquement être interpellés et désavoués, chaque fois qu’ils violent la démocratie et les droits de l’homme dans leurs pays. Un tel signal fort découragerait durablement ces dictateurs africains.
Car l’évolution de la politique africaine de la France est suivie par nos proches partout en Afrique, car ils savent que nous avons appelé à voter pour vous contre Nicolas Sarkozy, grâce à qui la françafrique a connu ses heures les plus glorieuses.
Et ces millions d’Africains-français et d’africains tout court, ne voudraient plus être découragés ou désillusionnés. Monsieur le Président, concernant la Côte d’Ivoire, vous ne dites rien chaque fois que le régime Ouattara viole les droits de l’homme et la démocratie. Cela pourrait être perçu comme un soutien envers son régime par les Africains Français, alors qu’à Bercy durant la campagne, vous parliez de sale temps pour les dictateurs lorsque vous accéderiez au pouvoir.
Le 20 juillet dernier, un génocide a été commis dans un camp de réfugiés à Nahibly (Duekoué) à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. La France officielle n’a rien dit. C’est dans cette ambiance délétère que vous receviez Alassane Dramane Ouattara à l’Elysée le 26 juillet 2012, soit six jours après ledit génocide du peuple WÊ de Duekoué. Officiellement, vous ne lui avez rien dit. Mais nous savons qu’en aparté, lors de votre huis clos, ce génocide a été évoqué. Ne pensez-vous pas monsieur le Président qu’il aurait fallu interpeller monsieur Ouattara à la face du monde, et exiger qu’un enquête impartiale soit diligentée ?
Nous pensons que ça aurait pu être fait ainsi, et les douleurs des familles auraient été atténuées.
Quand les leaders du FPI, le principal parti d’opposition au régime Ouattara, ont été arrêtés, emprisonnés, puis condamnés à six mois de prison fermes, nous avons pensé à une réaction publique de votre part. Nous sommes monsieur le Président restés sur notre faim.
Nous voulons en tant qu’Africains français vous dire que nos attentes sont grandes. Mais soyez rassurez, nous savons aussi que vous venez à peine de vous installer à l’Elysée et que vous avez besoin de temps pour imprimer vos marques.
XI/ LE TEMPS DE LA FRANCAFRIQUE EST REVOLU
En effet, vous avez eu le courage et l’honneur de déclarer dans votre discours de DAKAR du 12 octobre 2012 que « le temps de la Françafrique est révolu ». Désormais, dites-vous, « il y aura la France d’une part, et le partenariat entre la France et l’Afrique, d’autre part, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité ».
Monsieur le Président de la République, la presse africaine et la conscience africaine éveillée à la chose politique, rend hommage à cette déclaration historique. Elles affirment en même temps qu’à partir de là, les relations franco-africaines sont entrées dans l’histoire de l’humanité.
Pour elles en effet, cette prise de position du Président de la République française est identique au décret de l’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848, décret signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République, grâce au combat mené par un français célèbre, Victor Schœlcher après avoir découvert les atrocités de l’esclavage suite à un voyage à Cuba, avait résolu de ne plus transiger avec le caractère hideux de la législation coloniale en matière d’esclavage, de la même manière, après avoir parfaitement maîtrisé les dossiers concernant les relations franco-africaines, vous avez résolu de mettre fin à la politique jusque-là basée sur une vision qu’il convient de dépasser, celle de la françafrique.
C’est un fait que cette Françafrique correspond à un réseau mis en place par la droite française afin de servir d’instrument de domination aveugle de la France sur ses anciennes colonies. Nous saluons donc votre décision de vouloir procéder à une nouvelle définition des relations franco-africaines, afin de les inscrire dans un partenariat fondé sur le respect mutuel, la clarté, la solidarité. Désormais, la tentation d’ingérence directe ou indirecte de la France dans les affaires intérieures africaines sera proscrite. Désormais, la France évitera de vouloir faire l’histoire de l’Afrique à la place des africains.
Or, il se trouve qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, justement par la politique de la françafrique appliquée par Nicolas Sarkozy, il n’y a plus de liberté, ni de justice, ni de démocratie.
XIII/ LE RÔLE DE LA FORCE FRANCAISE LICORNE EN CÔTE D’IVOIRE
Monsieur le Président de la République, nous avons besoin que le rôle de la Force LICORNE en Côte d’Ivoire, sous mandat de l’ONU, soit clarifié une fois pour toute, car nous constatons des mouvements suspects de la part de cette à Abidjan. On parle même de livraison d’armes au régime Ouattara.
Vous nous avez promis de ne jamais porter un dictateur Africain à bouts de bras. C’est une promesse de campagne pour laquelle nous vous avons élu.
Vous disiez durant la campagne que LICORNE n’avait pas vocation à rester en Côte d’Ivoire plus de temps qu’il ne fallait. Pendant combien de temps allons-nous encore supporter LICORNE en Côte d’Ivoire? C’est donc un sujet qui nous tient à cœur.
XIV/ LE PRESIDENT GBAGBO A LA CPI ET L’OPPOSITION IVOIRIENNE DECAPITEE
Le Président Laurent Gbagbo est aujourd’hui détenu à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye en attente de son jugement.
Monsieur le Président, dans un souci de crédibilité de la CPI, nous souhaitons qu’il soit libéré pour que la paix et la sécurité soient de retour en Côte d’Ivoire, car il est désormais avéré qu’il n’a pas perdu l’élection présidentielle face à Alassane Ouattara, et qu’il a été victime d’une conspiration de Nicolas Sarkozy.
AFFI N’GUESSAN, le président du Front populaire ivoirien (FPI), est détenu au Nord de la Côte d’Ivoire à BOUNA, depuis avril 2011.
LAURENT AKOUN, porte-parole et N°2 du FPI vient d’être condamné à six mois de prison fermes.
ALPHONSE DOUATI, N°4 du FPI et secrétaire national chargé du suivi de l’action du gouvernement, est également en prison de façon arbitraire.
Faut-il ajouter à cela le cas de nombreux exilés politiques résidant dans les pays limitrophes.
La plus part de ces exilés politiques sont aujourd’hui menacés d’extradition, car ils sont poursuivis par le régime de monsieur Ouattara en dehors des frontières de la Côte d’Ivoire.
C’est de cas du porte-parole du Président Laurent Gbagbo, le ministre Koné Katinan Justin, contre qui le régime Ouattara à lancé deux mandats d’arrêt internationaux en extradition depuis le Ghana voisin.
C’est également les cas de Marcel Gossio, ancien DG du port autonome d’Abidjan, du ministre Charles Blé Goudé l’ancien leader des Jeunes patriotes, d’Ahoua Don Mello ancien ministre du développement et ancien porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, d’Angèle Gnonsoa ancien ministre de l’enseignement technique et ancienne présidente du parti ivoirien des travailleurs (PIT), etc…
D’autres exilés sont déjà morts dans des conditions de désespoir puisque leurs biens étaient saisis, leurs domiciles occupés et leurs comptes bancaires bloqués.
C’est le cas de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, puis de la Planification du gouvernement de Laurent Gbagbo, monsieur Paul-Antoine Bohoun Bouabré.
C’est aussi le cas de Gomont Diagou, ancien maire de la ville de Cocody.
De nombreux autres exilés ayant choisi l’anonymat sont actuellement malades, vivent dans une souffrance atroce, n’ayant pas les moyens suffisants pour se suffire quotidiennement alors qu’il y a parmi eux de nombreuses femmes, des personnes âgées et des enfants.
Au total, on compte plus de 3 millions d’exilés suite au coup de force du 11 avril 2011.
Parmi ces exilés, on compte 250.000 cadres dont des médecins, des ingénieurs, des pharmaciens, des professeurs, qui ont dû quitter leurs pays pour échapper aux menaces d’arrestation, à l’arbitraire, et aux tueries.
L’arbitraire du régime Ouattara est exercé à l’endroit des journalistes de la presse de l’opposition, qui sont traqués, censurés, ou victimes d’exactions quand ils veulent traduire dans les actes leur liberté d’expression.
Vous avez ici devant vous CHRISTIAN Vabé, un journaliste en exil, directeur de Publication du quotidien en ligne IVOIREBUSINESS, actuellement poursuivi par le régime de M. Ouattara, pour avoir osé dénoncer le comportement irrévérencieux et abusif de l’Ambassadeur Ally Coulibaly envers les femmes.
XV/ LES TERRES IVOIRIENNES OCCUPÉES
Faut-il enfin souligner un phénomène très important : Les planteurs et cultivateurs ivoiriens se sentent aujourd’hui menacés d’expropriation.
Chaque jour en effet, de gros camions remplis de travailleurs burkinabés viennent déverser des hommes et des femmes originaires du Burkina Faso dans les plantations ivoiriennes, y compris les forêts dites classées de Côte d’Ivoire. Il s’agit là d’une politique d’occupation des terres ivoiriennes par les ressortissants du Burkina Faso.
Il va de soi que les populations rurales de Côte d’Ivoire n’acceptent pas et n’accepteront jamais une telle politique d’expropriation.
Actuellement, le mouvement de contestation et d’opposition à une telle politique est né et tend à se développer.
C’est ce que la presse de droite et de monsieur Ouattara désignent par révolte des pro-Gbagbo qui prendraient langue avec les islamistes du Nord du Mali.
Il s’agit là d’un mensonge et d’une campagne de désinformation ayant pour but de livrer à la vindicte de l’opinion occidentale les revendications somme toutes légitimes d’un mouvement d’opposition à la politique d’expropriation pratiquée par le gouvernement d’Alassane Dramane Ouattara.
Il va de soi que tant qu’Alassane Dramane Ouattara poursuivra une telle politique, la guerre commencée en septembre 2002 ne finira jamais.
Aussi, monsieur le Président de la République François Hollande, nous aurions souhaité que vous vous penchiez sur ces quelques préoccupations des Africains-Français que nous sommes.
Je vous remercie monsieur le Président et cher ami.
MADAME KOUDOU MADELEINE VABE (MEMBRE INFLUENTE DE LA DIASPORA IVOIRIENNE ET DU MOUVEMENT DES AFRICAINS-FRANÇAIS)
CHRISTIAN VABE, PRÉSIDENT DU RASSEMBLEMENT POUR LA CÔTE D’IVOIRE (RPCI) ET DP D’IVOIREBUSINESS
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