Y a-t-il eu tentative d’enlèvement de l’ancien ministre et ponte du Front populaire ivoirien en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ? « Oui », croit savoir une source proche du pénitencier. Les faits, pourtant, tels que rapportés inclinent à davantage de précaution. Le vendredi 19 octobre dernier, vers 22h, alors que toutes les portes de la prison étaient fermées, un chef militaire flanqué de dix (10) éléments (administration et Frci) aurait accédé à la cellule d’Alphonse Douati. « Ils lui ont intimé l’ordre de les suivre parce que le directeur de l’administration pénitentiaire, les aurait avertis que Douati a piqué une crise », relate la source généralement bien informée. Douati aurait répondu : « Je vais bien. Je n’irai nulle part ». L’ancien ministre de l’Agriculture et des Ressources animales se serait montré intraitable de sorte que le commando serait retourné sans avoir eu gain de cause. Alphonse Douati, secrétaire général adjoint du Fpi, a été inculpé puis déféré à la Maca après plusieurs heures d’audition, le mardi 21 août 2012. On lui reproche des « faits d’atteinte contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées… » en relation avec les attaques contre les Frci qui s’étaient produites au mois d’août. Début septembre, la direction du Fpi avait rendu visite à Alphonse Douati et Laurent Akoun, tous deux détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Elle a produit un communiqué où elle indiquait que leurs deux camarades se « portent intellectuellement, moralement, physiquement et psychologiquement bien ».
Kisselminan COULIBALY
Soir Info
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