Manoeuvre militaire commune pour sécuriser la frontière

Côte d’Ivoire / Liberia: Une manoeuvre militaire annoncée pour la sécurisation de la frontière commune

ABIDJAN (Xinhua) –

« Les deux chefs d’Etat ont décidé d’organiser une manoeuvre militaire et de sécurisation commune », indique le communiqué final de la visite d’amitié et de travail de Mme Johnson-Sirleaf à Abidjan.

La président libérienne est arrivée à Abidjan aux environs de 12 h (locale et GMT).

Après plus de trois heures d’entretien avec Alassane Ouattara elle a quitté Abidjan aux environs de 16h 30.

Selon le communiqué final, la manoeuvre militaire doit se dérouler « avant la fin de l’année 2012 ».

L’ouest de la Côte d’Ivoire, à la frontière avec le Liberia, est en proie à l’insécurité depuis la crise post-électorale de 2010 et 2011.

Depuis juin, une série d’attaques meurtrières visant des postes de contrôle de l’armée ivoirienne a été perpétrée à la frontière avec le Liberia, obligeant Ellen Johnson Sirleaf a ordonné la fermeture de la frontière avec la Côte d’Ivoire le 8 juin avant de la rouvrir le 21 septembre.

Les deux chefs d’Etat ont également décidé d’organiser « une grande rencontre » entre les élus et les chefs traditionnels des communautés vivant des deux côtés de la frontière, poursuit le communiqué final.

Des milliers d’Ivoiriens ressortissants de l’ouest et d’ex- combattants favorables à l’ex-président Laurent Gbagbo se sont réfugiés au Liberia au lendemain de la crise post-électorale.

Alassane Ouattara et son hôte se sont « particulièrement réjoui » d’un accord signé en août 2011 ayant permis le rapatriement volontaire d’Ivoiriens réfugiés au Liberia.

« Le nombre de 145 000 personnes au plus fort de la crise post- électorale est passé à un peu moins de 60 000 aujourd’hui », relève le communiqué final.

Le gouvernement ivoirien les a accusés d’être les auteurs des attaques à l’ouest dont l’une a coûté la vie à sept Casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

En juin, les gouvernements ivoirien et libérien, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire et la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) ont décidé de coordonner leurs activités pour renforcer la sécurité à la frontière ivoiro-libérienne.

Le président ivoirien s’est félicité de « la parfaite collaboration » du Liberia aux « impératifs de sécurité » de son pays.

Une quarantaine de miliciens ivoiriens soupçonnés d’être impliqués dans des crimes commis pendant la crise post-électorale ont été extradés du Liberia vers la Côte d’Ivoire.

Mercredi, le gouvernement libérien a annoncé l’arrestation d’un mercenaire libérien ayant combattu lors de la crise post- électorale.

La présidente du Liberia a annoncé sa volonté de « poursuivre cette surveillance » pour que la paix s’installe dans les deux pays voisins.

« Vous pouvez compter sur le Liberia », a-t-elle dit à son homologue ivoirien.

Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur satisfaction « quant à l’esprit de solidarité » qui préside aux relations entre leurs deux pays et ont noté leur « volonté commune d’élargir et de renforcer » leur coopération, conclut le communiqué.

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