Xinhua — Des hommes armés de pistolets et de mitrailleurs « créent des frayeurs » dans des quartiers de la commune d’Abobo (nord d’Abidjan), ont confié mercredi des témoins à Xinhua.
A en croire ceux-ci, ces individus en vêtements civils ou en tenues militaires circulent à bord de véhicules ou à pied au vu et au su de tous avec des armes à la main ou en bandoulière » alors qu’ils n’ont pas un statut de militaires ».
« Ils se faisaient un peu discrets mais lors de l’opération de déguerpissement des commerçants, on les a vu au grand jour. Ils ont pris faits et cause pour les commerçants et certains d’entre eux ont même eu des échanges de tirs avec les forces de sécurité », a soutenu un habitant du quartier « Kennedy » sous le couvert de l’ anonymat.
Dans la commune, des supputations vont bon train concernant l’ identité de ces hommes en armes. Certains parlent d’ex-combattants démobilisés qui ont gardé leurs armes par devers eux, d’autres parlent de voyous armés qui profitent des situations telles que les actions et manifestations publiques pour « semer le cafouillage « .
« Nous avons identifié quelques personnes en armes lors du déguerpissement forcé à Abobo, mais force reste toujours à la loi. Nous qui sommes de la force légale avons pris le dessus, et nous allons démasquer progressivement ces détenteurs illégaux d’armes », a confié un officier de police.
Le désarmement des ex-combattants ainsi que la circulation et la prolifération des armes légères constituent des préoccupations pour les autorités ivoiriennes qui ont mis en place des mécanismes pour des actions efficaces sur le terrain.
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En Côte d’Ivoire, les tensions persistent à Abobo après la confrontation devant la mairie avec les forces de l’ordre
Dépêche – pressafrik.com
Jeudi 18 Octobre 2012 – 11:11
Une partie de la commune d’Abobo, la plus peuplée de la ville d’Abidjan, été paralysée lundi et mardi à la suite d’une opération d’évacuation des commerçants installés sur la place de la Mairie. Cette opération a dégénéré en un face-à-face violent entre les forces de l’ordre et ceux qui protestaient contre leur évacuation. Des « voyous » ont profité de ces incidents et ont agressé les gens, pour leur voler divers objets ou leur argent. La journée de ce mercredi 17 octobre a été calme autour de la mairie d’Abobo, mais l’administration municipale n’a pratiquement pas fonctionné.
En Côte d’Ivoire, la commune d’Abobo avait été jusqu’ici épargnée par les opérations d’évacuation des personnes occupant des espaces non réglementés. Après les incidents survenus lundi et mardi sur le marché d’Abobo-gare, certains occupants des lieux détruits ne veulent pas aller louer des places dans un nouveau marché construit à leur intention.
Un vendeur de livres scolaires est en colère : « C’est bien de rendre la commune propre mais ce n’est pas comme ça qu’il faut procéder. Il faut chercher d’abord un lieu pour les gens avant de venir les déloger. Là, il n’y a pas de place là où on nous a montré. C’est une nouvelle galère et ce n’est pas possible, on ne peut pas payer cette place. Une petite place comme ça. Nous, on ne va pas aller là-bas. On n’a pas des millions ».
C’est un faux argument, estime cet agent municipal : « Je sais que le maire, il a payé pour les étals de 300 femmes dans le nouveau marché. Donc ils peuvent venir voir le maire de manière civilisée. S’il l’a fait pour les femmes, il peut le faire pour les jeunes ».
Des gravats et un tas de pots en terre cuite jonchaient encore, mercredi 17 octobre, la place de la Mairie d’Abobo, ce qui n’a pas empêché des vendeuses de fruits et légumes ou de produits manufacturés de s’y installer. Ces personnes posent moins de problème, selon notre agent municipal : « Les étals qui sont autour de la mairie, si on leur dit de s’en aller aujourd’hui, ils s’en vont. Si on ne réagit pas, ils sont là ».
Source: RFI
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