Accra-Tribunal de grande instance d’Ossu. Interpellé par la DST (direction de surveillance territoriale) du Ghana à l’aéroport Kotoba d’Accra le 24 Août 2012 à sa descente d’avion en provenance de Johannesburg en Afrique du Sud, l’ancien ministre du budget du gouvernement Aké Ngbo et porte parole de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo, avait été assigné en résidence surveillée dans les locaux de la DST à Accra. Après deux reports, il fut présenté à un juge le 25 septembre 2012.
Accusé d’avoir mis la main sur les Avoirs de l’Etat de Côte d’Ivoire logés à la BCEAO (banque centrale des Etat de l’Afrique de l’Ouest) lorsde la crise postélectorale entre décembre 2010 et mars 2011 au profit du régime de Laurent Gbagbo, Plainte déposée par les nouvelles autorités ivoiriennes via un mandat d’arrêt international, Koné KATINA car c’est de lui qu’il s’agit, s’en était sorti libre ce même 25 septembre après lepaiement d’une caution.
C’est donc libre que le porte parole de Laurent Gbagbo va se rendre le lendemain, 26 septembre dans les locaux de la même DST ghanéenne cette fois pour y remplir quelques formalités liées à sa sécurité.
Selon des témoins qui ont suivi la scène, KONE KATINA sera ànouveau interpellé à sa sortie du bureau de la DST, cette fois par des éléments d’INTERPOL Ghanéen qui l’attendaient dehors.
Motif de cette deuxième interpellation : visé par la justice ivoirienne pour crime de sang, Koné Katina aurait participé à la mort d’un octogénaire pendant la crise.
N’eut été la vigilance des policiers de la DST qui l’accompagnaient à sa voiture, KONE KATINA serait enlevé par INTERPOL Ghanéen qui aurait déjà apprêté un dispositif avec Motard et prêt à conduire le porte parole de Laurent Gbagbo jusqu’au poste de commandement de INTERPOL Côte d’Ivoire qui allait à leur tour le remettre aux autorités ivoiriennes.
Finalement, sur contestation de leurs collègues de la DST, Katina ne descendra pas de son véhicule mais sera rejoint par deux éléments de INTERPOL pour une audition devant un juge, le même jour.
Il sera placé le jour suivant sous un mandat de dépôt, cette fois dans une vraie prison à l’image de la MACA d’Abidjan. C’est donc probablement cette deuxième affaire qui sera jugée ce mardi 16 octobre. Un procès très attendu ici au Ghana où environ 22 000 d’Ivoiriens sont exilés depuis la chute du régime de LaurentGbagbo en avril 2011.
Comme on le voit, le feuilleton KONE KATINA est loin de trouver un dénouement. Ici, à Accra, on se demande si demain, mardi 16 octobre, il sera question de cumuler les deux affaires et y mettre un terme à la polémique ou bien seule la deuxième affaire concernant le crimede sang sera examinée. Ce qui allongerait le nombre d’affaire, car qui sait s’il n’y en aura pas d’autres encore ?
Aussi, si les nouvelles autorités ivoiriennes parviennent à obtenir l’extradition du porte parole de Laurent Gbagbo comme ce fut le cas de l’ancien ministre ivoirien Lida Kouassi depuis le Togo, il est à craindre ici au Ghana que tous les cadres et personnalités proches de Gbagbo, malgré leur statut de refugié politiques en violation de la Convention de Genève sur le Droit des demandeurs d’asile politiques empruntent le même chemin et soient conduits en Côte d’Ivoire oùils sont exposés à des exécutions sommaires et autres emprisonnement arbitraire.
Mais la plupart des exilés ivoiriens que nous avons rencontré ici à Accra se disent « confiants et serein ».
Philippe KOUHON envoyé spécial à Accra/ EVENTNEWS TV
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