Dogbo Blé et co-accusés destitués de leurs grades militaires

Dogbo Blé et les autres prévenus destitués de leurs grades militaires

Hamed Traoré

Le procureur du tribunal militaire a confirmé le vendredi 12 octobre dernier, sur les antennes de la télévision nationale, la destitution de la fonction militaire du général Brunot Dogbo Blé et des quatre autres prévenus dans le procès de l’assassinat du colonel-major Adama Dosso.

Après le verdict du procès de l’assassinat du colonel-major Adama Dosso, le procureur du tribunal militaire, Ange Kessi, présent sur le plateau du journal télévisé de 20 heures le vendredi 12 octobre dernier, a tenu à apporter une précision de taille, indiquant que les peines infligées aux mis en cause dans cette affaire, étaient assorties d’une destitution du grade militaire, au regard de la loi. Selon le colonel Ange Kessi « lorsque des officiers et sous-officiers sont condamnés à plus de cinq ans, le tribunal prononce leur destitution ». Avant de préciser l’irrévocabilité d’une telle décision. « Cette destitution est perpétuelle et aucune autorité ne peut y revenir » a-t-il ajouté. Une réaction qui désavoue les avocats de la défense qui avaient affirmé juste après la tombée du verdict, que leurs clients n’avaient pas été déchus de leur grade.

Ainsi l’ex-chef de la Garde républicaine, le général Brunot Dogbo Blé condamné à 15 ans de détention militaire  »pour complicité d’enlèvement et d’assassinat » et tous les autres accusés dans cette affaire, ne pourront plus arborer leur insigne militaire, si cette décision restait en l’état. La défense, quant à elle prévoit de faire un pourvoi en cassation jusqu’au 18 octobre prochain, date butoir.

D’autres procédures ouvertes bientôt

Profitant de cette sortie télé, le procureur Ange Kessi a informé de l’ouverture de nouvelles procédures judiciaires militaires d’ici à fin octobre. « D’ici deux semaines, nous allons ouvrir la procédure contre d’autres militaires qui avaient assassiné un soldat nigérien de l’Onuci en février 2011 », a-t-il annoncé. Suite à cette procédure, viendra celle des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui ont commis des exactions sur les populations après la crise postélectorale. Il s’agit notamment des heurts meurtriers survenus à Vavoua et dans d’autres localités du pays. Sans toutefois être formel, le procureur du tribunal militaire a prévu l’entame de ces procédures à l’orée du 15 novembre prochain.

Pour Ange Kessi, l’amorce de toutes ces procédures confirme la remise en marche de l’appareil judiciaire ivoirien. Et partant, « c’est la victoire de l’Etat de droit sur l’impunité », a-t-il commenté.

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