Six corps ont été retrouvés dans un puits, le jeudi 11 octobre dernier, à Duékoué, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Une enquête est annoncée par les autorités ivoiriennes pour situer les causes de cette découverte macabre.
Les cadavres de cinq hommes et d’une femme ont été découverts dans un puits, en forme de fosse commune, le 11 octobre dernier, dans le quartier Sodeci de Duékoué. Le puits était profond de trois mètres et avait été recouvert d’une épaisse couche de feuilles puis de terre. Après leur découverte et le constat des faits par le procureur adjoint de Man, les corps ont été transférés à la morgue de Daloa, après leur autopsie par une équipe médicale envoyée depuis Abidjan.
Une enquête a été ouverte par les autorités judiciaires pour situer les responsabilités de ce massacre.
Mais pour François Batahi, le chef de canton de Duékoué, il s’agit de jeunes exécutés après l’attaque du camp de déplacés de Nahibly, en juillet dernier. A l’époque, il avait déjà signalé ce lieu aux autorités, mais c’est la première fois qu’une recherche est entreprise : « Quand je parlais, à l’époque, personne ne m’a cru. J’ai déclaré à l’administration, aux autorités, que c’était là. Il faut que les coupables soient arrêtés. On ne s’en sort pas comme ça après avoir tué des citoyens. »
Cette localité est le théâtre de nombreux conflits ethniques entre les peuples autochtones Guéré et les allochtones Malinké, depuis le déclenchement de la crise sociopolitique en Côte d’Ivoire. Ces violences interethniques ont connu leur paroxysme lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
Le pouvoir Ouattara a plusieurs fois été interpellé par les organisations des droits de l’homme et les chancelleries sur le climat délétère qui régne dans cette partie du pays.
Ils pointent du doigt notamment les chasseurs traditionnels Dozos, accusés de perpétrer des massacres sur les Guéré.
Avec Hamed Traoré
newsivoire
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