Ghana la justice casse la deuxième procédure intentée par Ouattara
Prévue pour se tenir aujourd’hui dans la capitale ghanéenne, la comparution du ministre Katinan n’a pu aller à son terme. Le procureur a jugé qu’étant donné qu’une première procédure en extradition est pendante devant la justice, il n’y a pas lieu qu’un deuxième procès se tienne puisque la justice ghanéenne n’est pas habilitée à juger du fond mais à simplement déterminer si au vu des lois régissant le pays, le porte-parole du président Laurent Gbagbo peut être extradé.
Le gouvernement ivoirien qui avait compris que la première procédure était en cours d’échec a cru mieux faire en parlant cette fois ci de crimes de sang. A cet effet, l’argumentaire du procureur est une véritable gifle pour Ouattara et ses suiveurs puisqu’il dira en substance que même s’il y a mille demandes d’extradition, elles ne peuvent être séparées étant donné qu’elles concernent la même personne.
Rendez vous a donc été pris pour le 16 octobre devant la Osu Court pour l’épilogue de cette affaire.
Il faut juste préciser que Me Patrick Sobodjor et Me Lucie Bourthoumieux entendent demander que leur client soit remis en liberté provisoire conformément à la première décision de justice à laquelle tout le monde est maintenant renvoyé.
Avec Steve Beko II depuis Accra
Procès Katinan: un témoin raconte l’audience de ce 11 octobre
Idriss Ouattara, un leader de la « galaxie patriotique » en exil, a pris l’habitude de faire des compte-rendus des différentes audiences des procès de Justin Koné Katinan. Des comptes-rendus que confirment généralement les dépêches des agences de presse.
Il raconte pourquoi le juge du tribunal d’Ossu, en renvoyant l’affaire au mardi 16 octobre, a décidé de joindre les deux procédures. L’une porte sur des « crimes économiques » supposés et l’autre sur des allégations de « crimes de sang ».
« Il est 9 heures 24 quand Katinan arrive à Osu Court très décontracté comme d’habitude, escorté par Interpol. Six minutes plus tard le juge fait son entrée dans la salle. Il liquide rapidement sept affaires courantes essentiellement des problèmes de vols et d’agressions.
10 heures 45: le procès très attendu de la journée s’ouvre enfin. Le procureur informe le juge de l’existence d’une autre affaire pendante devant une autre juridiction avec de nouvelles charges (meurtre de 2 personnes). Pour le juge, même s’il y a 1000 charges contre Katinan, la question centrale demeure l’extradition demandée par la Côte-d’Ivoire, étant donné que le Ghana ne peut pas connaitre du fond des charges. On ne peut donc pas juger la question de l’extradition séparément dans deux juridictions différentes. Pour une bonne administration de la justice, le juge décide donc de joindre les deux affaires en un seul procès pour le mardi 16 octobre 2012 à Osu Court. Merci monsieur le juge pour cette décision qui nous fait gagner en temps et en efficacité. Haro sur ceux qui voulaient par des manœuvres dilatoires nous promener dans de longues et inutiles procédures. » Théophile Kouamouo avec Idriss Ouattara
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«Accusé de meurtres » Katinan en détention préventive jusqu’au 16 octobre
MIS EN LIGNE PAR CONNECTIONIVOIRIENNE.NET LA RÉDACTION · 1 OCTOBRE, 2012 A 21:11
Par Gbansé, Douadé Alexis | Connectionivoirienne.net Lundi 01.10.2012
« Accusé de meurtres » Koné Katinan en détention préventive jusqu’au 16 octobre
Le 29 septembre 2012, il y a 48h de cela, les autorités ivoiriennes lançaient un nouveau mandat d’arrêt international pour crimes de sang [deux meurtres] contre Justin Koné Katinan, ex ministre du Budget dans le gouvernement de l’ex président de la Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
Selon le dossier d’accusations transmis par les autorités ivoiriennes à Interpol Ghana, Koné Katinan est accusé en complicité avec l’ex ministre Désiré Dallo [détenu à Boundiali], d’avoir tué les nommés Kamagaté Bakary, 33 ans soudeur de son état et Diabaté Drissa 37 ans, commerçant de son état, respectivement les 19 et 29 mars 2011 à Abidjan.
L’accusé comparaissait ce lundi [01-10-2012] devant le juge Ali Baba Bature à Accra au Ghana.
A la suite de cette audience, et conformément au réquisitoire du procureur Abraham Annor, le juge Ali Baba Bature a estimé les faits d’accusation de meurtres suffisants pour maintenir l’accusé en détention préventive, jusqu’au 16 octobre 2012. Un délai de 15 jours d’enquête supplémentaire est donc accordé à Interpol Accra, afin d’apporter les preuves des accusations des autorités ivoiriennes.
Une nouvelle audience devra déterminer si oui ou non, les preuves [supplémentaires] fournies par les autorités de Côte-d’Ivoire étaient suffisantes, à faire extrader l’accusé contre qui, court une autre procédure d’extradition pour crimes économiques.
Koné Katinan était assisté par son avocat, Mr Patrick Sogbodzor. L’avocat dans sa plaidoirie, a accusé Interpol Ghana de vouloir forcer la procédure d’extradition déjà en cours avec les nouvelles accusations. Mr Patrick Sogbodzor a donc souhaité que ces accusations soient reconsidérées afin d’en faire une procédure unique, celle en cours devant le Osu Magistrate’s Court, dans laquelle M. Katinan avait bénéficié d’une remise en liberté provisoire. Le juge Ali Baba Bature n’a pas suivi l’homme en toge dans sa plaidoirie.
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