Dogbo Blé situé, soucis pour Ouattara, Gbagbo et Katinan

Par César DJEDJE MEL, source Linfodrome

Amis de la revue de presse, bienvenue à notre numéro de ce vendredi 12 octobre 2012. Plusieurs sujets à partager avec vous aujourd’hui notamment les procès de Dogbo Blé, de Katinan, de Gbagbo et du charnier découvert à Duékoué.

Un charnier découvert à Duékoué

« Horreur » est le mot choisi par des journaux pour qualifier la découverte de six corps en état de putréfaction dans un puits à Duékoué, hier jeudi. L’Inter écrit à la Une : « Sur les traces de l’horreur de Duékoué » et explique que c’est suite à des soupçons, faisant état de ce que des personnes tuées lors de l’attaque de Nahibly ont été enterrées sur des sites, que des fouilles ont été entreprises, le mercredi 10 octobre 2012. Ces fouilles ont débouché sur la découverte de ces six. Affichant quelques vues des squelettes exhumés, Le Nouveau Courrier titre : « Les images de l’horreur ». Il rapporte que ce sont trois puits contenant des cadavres qui ont été repérés. Mais contre toute attente, à peine l’on a commencé à exhumer les corps du premier puits, que le procureur adjoint de Man, Bouaffon Olivier, a ordonné l’arrêt des travaux. « Arrêtez-moi tout », aurait-il lancé et demandé que les corps soient inhumés illico. Ce à quoi s’est opposé Florent Geel de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. Si l’inhumation a été refusée au procureur sous ordre du ministre de la justice, les deux autres puits n’ont pu être fouillés. Notre Voie précise que les corps avaient même été envoyés au cimetière avant d’être conduits à la morgue. De ce fait, le procureur est soupçonné de vouloir « cacher quelque chose ». Et pourtant le Président Ouattara avait annoncé une enquête sur ces tueries de Duékoué, laquelle enquête n’a pas encore commencé. C’est pourquoi le journal affiche à la Une : « L’horreur sous Ouattara ».

Dogbo Blé condamné

Le tribunal a condamné le général Dogbo Blé Dénis pour assassinat du colonel-major Dosso Adama. « 15 ans pour Dogbo Blé » ainsi que pour quatre autres prévenus, indique Fraternité Matin. Ils ont été déclaré coupables de complicité d’arrestation et d’assassinat. Dans Le Patriote, on lit que certains ont écopé de 12 ans et de 5 ans de prison. Quant aux avocats de la partie civile, ils ont félicité la décision du juge Mathurin Kangah: « Nous souhaitons la condamnation des prévenus. Cela a été fait et la partie civile est soulagée. C’est une victoire », ont-ils dit. Par contre l’avocat de Dogbo Blé, Me Dirabou, a trouvé cette décision « assez boiteuse ». « D’où viennent les circonstances atténuantes en ce qui concerne le général. Ou on le relâche et on parle de circonstances atténuantes. C’est ce que je déplore ou on le trouve coupable et on le condamne à 20 ans », relate Le Quotidien d’Abidjan.

Gbagbo en prison à La Haye et Katinan au Ghana

Une avocate de la CPI a explosé de colère au sujet du procès de Laurent Gbagbo, fait savoir Le Temps. Me Josette Kadji, avocate au près de la CPI pour le Rwanda a dit : « J’ai l’impression que le monde marche sur la tête dès qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire. Car enfin, à quoi joue-t-on quand tout le monde semble oublier que la Côte d’Ivoire a une Constitution et que cette Constitution dit que pour être considéré comme président, il faut que l’impétrant ai prêté serment devant le Conseil constitutionnel. Que la communauté internationale arrête de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes ». Et si les délibérations du côté de la CPI tardent au sujet de Gbagbo, c’est parce qu’à en croire Aujourd’hui, le tribunal a la pression des socialistes du monde qui trouvent arbitraire la détention à La Haye de l’ex-président ivoirien. L’Expression apprend cependant que c’est aujourd’hui que la CPI va rendre sa décision sur les capacités de Laurent Gbagbo à faire face ou non à son procès.

Quant à Koné Katinan, son procès pour son extradition ou non en Côte d’Ivoire a été repoussé au 16 octobre. Il sera combiné du procès pour assassinat de deux hommes qui lui est imputé. Devant cette situation, l’ex-ministre de Gbagbo a déclaré au juge : « Je suis déboussolé maintenant, je ne comprends pas ce qui se passe. Que fait-on de ma liberté », rapporte Soir Info. En réponse le juge Aboagye lui a répondu : « Nous devons nous conformer à la procédure. Vous devez vous comporter comme un homme ». C’est pourquoi comme titre, Nord-Sud Quotidien, écrit : « Katinan craque devant le juge ».

Par
César DJEDJE MEL

 

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