Découverte d’ossement humain à l’ouest du pays (ONU)
ABIDJAN (Xinhua) – La porte-parole par intérim de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) Sylvie van den Wildenberg a annoncé jeudi à Abidjan la découverte par l’ONU d’ossement humain dans la ville de Duékoué (ouest) après une fouille.
Selon Mme Wildenberg qui animait un point de presse, la découverte qui a été faite dans un puits a été possible suite à des informations de source civile faisant état de l’existence d’une fosse commune dans un quartier de la ville.
« Les fouilles qui avaient débuté mercredi ont repris jeudi, en présence du procureur », a-t-elle précisé. La région ouest du pays a été le théâtre de plusieurs affrontements meurtriers durant la crise post-électorale qui a secoué le pays. Des informations persistantes ont parfois fait état de l’existence de charniers et de fosses communes, amenant les autorités du pays et l’ONU à procéder à des vérifications.
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Six corps retirés d`un puits à Duékoué, dans l’Ouest ivoirien
AFP
ABIDJAN (Côte d’Ivoire), Six corps ont été retirés jeudi d’un puits à Duékoué, ville de l`ouest de la Côte d`Ivoire en proie en juillet à des violences meurtrières, a-t-on appris de source militaire.
« Six corps ont été retirés d’un puits », a déclaré à l’AFP Dramane Traoré, commandant des Forces républicaines (FRCI, armée) à Duékoué. « Ces corps seront conservés à la morgue de Daloa (à environ 80 km à l’est de Duékoué) pour les besoins de l’enquête qui sera ouverte », a-t-il poursuivi.
« On ne connaît pas la provenance des corps, c’est l’enquête qui déterminera les liens » éventuels avec les violences de juillet, a ajouté le chef militaire.
Selon un témoin, l’exhumation a eu lieu dans le quartier dit « Sodeci » sous la supervision d’un ajoint du procureur de la région et en présence des FRCI et de la police.
Le 20 juillet, la ville de Duékoué a été le théâtre de graves violences.
Après le meurtre de cinq personnes dans un quartier peuplé surtout de Malinké (ethnie réputée favorable au président Alassane Ouattara), une foule avait attaqué le camp de déplacés voisin de Nahibly (abritant surtout des autochtones guéré, vus comme partisans de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo), y tuant six personnes, selon l’ONU.
Des déplacés avaient fait état d’un bilan nettement plus lourd, et accusé des éléments FRCI et des chasseurs traditionnels « dozos » qui leur servent de supplétifs d’avoir laissé faire l’attaque contre le camp ou d’y avoir participé.
Selon la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), des FRCI et des « dozos » avaient apporté leur « soutien » à des jeunes Malinké dans l’assaut contre le camp, gardé par des Casques bleus qui n’ont pu empêcher sa destruction.
En proie à de graves tensions politico-ethniques depuis des années, Duékoué a été le théâtre de tueries durant la crise postélectorale de 2010-2011, imputées notamment à des éléments pro-Ouattara qui combattaient les forces pro-Gbagbo. La crise a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
ck-tmo/sba
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