L’Onuci appelle l’Etat ivoirien à se doter d’un système judiciaire impartial pour la lutte contre l’impunité
Écrit par Ismaël Angoh
Les Nations unies en Côte d’Ivoire ont partagé leur vision des droits de l’homme au cours de la 52ème session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. C’était le mardi 9 octobre dernier, lors de l’ouverture de ces assisses à Yamoussoukro.
La 52ème session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADJP) se tient depuis le mardi 9 octobre dernier à Yamoussoukro, en présence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. La rencontre s’est articulée autour du thème: « la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples, 25 ans au service de la promotion et de la protection des droits de l’homme en Afrique ». Près de 500 participants d’associations et Organisations non gouvernementales (ONG) des droits humains évaluent la situation des droits de l’homme en Afrique. Malgré une nette amélioration, le gouvernement a dressé un tableau sombre. Depuis une dizaine d’années, l’on a décelé de nombreuses violations des droits humains. Une situation liée à la rébellion armée déclenchée en 2002 et la crise post- électorale de 2010 et 2011. « Cette situation malheureuse doit interpeller chaque Etat pour aller au-delà de la profession de foi, afin d’arriver à un engagement authentique et total en faveur de la dignité humaine », a exhorté le ministre ivoirien des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma.
Les Nations unies et la Côte d’Ivoire pour la culture des droits de l’homme.
En réponse, le chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Bert Koenders, a réaffirmé le soutien des Nations unies aux autorités ivoiriennes dans l’instauration de la culture des droits de l’homme pour un développement durable. « Sans la paix et la sécurité, les droits de l’homme restent fragilisés. L’inverse est vrai aussi : sans respect des droits de l’homme, il n’y a ni paix, ni sécurité », a-t-il indiqué. Pour ce faire Bert Koenders, a appelé le pays à se doter d’un appareil judiciaire indépendant, crédible et impartial en vue de lutter efficacement contre l’impunité. « Nulle part dans le monde, l’impunité n’a renforcé la justice et la paix », a-t-il souligné au cours de la session d’ouverture des assises marquant le 25e anniversaire de la création de la Commission africaine des Droits de l’Homme.
En outre, le patron de l’Onuci a invité le gouvernement sur le fonctionnement de ses mécanismes judiciaires et structures non judiciaires. Ce sont la Commission d’enquête sur les événements liés à la crise post-électorale et la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR). Bert Koenders a souhaité que « ces mécanismes soient conduits dans la transparence, l’impartialité et avec toute la fermeté nécessaire dans l’intérêt de la paix et de la réconciliation ».
Les assisses de la 52è session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADJP) s’achève le lundi 22 octobre.
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