Annoncé en grande pompe en début d’année, les nouveaux accords de Défense entre la Côte d’Ivoire et la France restent toujours introuvables ! Pour cause ni Paris, ni Abidjan, n’a la claire volonté de nier le succès de l’ancienne version même si celle-ci était à géométrie variable. Que n’avions-nous pas écris lors de la signature de ce nouvel accord le 26 janvier 2012, dans le cadre de la visite d’Etat de Ouattara à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy ?
« Si les termes exacts de ce nouvel accord ne sont pas encore connus, il apparaît que la France n’entend plus intervenir automatiquement en cas de menace du régime en place. Souhaitant mettre un terme à son rôle de « gendarme de l’Afrique », Paris veut diminuer le nombre de ses soldats en Côte d’Ivoire.
La Force Licorne qui a compté 2 000 soldats au plus fort de la crise post-électorale (elle a prêté son concours à la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011), ne devrait plus compter que 300 militaires chargés de la formation de l’armée ivoirienne (…) Alassane Ouattara a pesé de tout son poids pour convaincre Nicolas Sarkozy de ne pas se désengager totalement de son pays. Il compte sur la coopération française pour l’aider à réformer l’armée ivoirienne (…)
« Nous souhaitons un accord de partenariat ambitieux et transparent. La France doit rester dans notre pays plus longtemps et de manière plus substantielle. Je comprends les contraintes budgétaires, mais Paris doit bien prendre en compte la fragilisation de l’Afrique du Nord. Il est important que nous ayons une coopération plus forte en matière d’équipement et de formation mais aussi dans le renseignement et la lutte contre le terrorisme », a-t-il plaidé dans le Monde (du 26 janvier 2012).
« Comme tous les accords de nouvelle génération, explique-t-on à l’Élysée, il a vocation à être ratifié par le Parlement et à être rendu public. C’est-à-dire qu’il ne comportera plus aucune clause secrète. » »
Bref. Dix mois après, on se demande pourquoi cet accord n’est toujours pas rendu public ? Vu que les deux parlements (Français et Ivoiriens) fonctionnent normalement depuis très longtemps pour la France et depuis l’arrivée de Guillaume Soro au perchoir. On le sait si le 43e BIMA n’existe plus dans sa forme juridique, son périmètre reste occupé par la force Licorne qui a toujours brandi sa présence en Côte d’Ivoire dans le cadre de la mission des casques bleus. Une mission qui a été prolongée au mois de juillet dernier de 6 (six) mois. La radio internationale (RFI) douée en révélations et scoops devrait nous retrouver une copie intégrale de cet accord qui pour le moins ne devrait plus souffrir de clandestinité, comme c’est le cas des pro-Gbagbo exilés au Ghana.
Philippe KOUHON/ Eventnews Tv
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