Le budget de finances 2013 adopté lors du dernier conseil des ministres, accorde une grande priorité à l’investissement. Il cadre avec la vision du chef de l’Etat consistant à créer les conditions de la relance économique, en investissant dans les secteurs clés (les infrastructures de base, dans les secteurs dits pro-pauvres) susceptibles d’attirer la croissance vers le haut. C’est donc dans cette perspective que le budget de finances 2013 a été revu à la hausse par rapport à celui de 2012, passant ainsi de 3.240,2 milliards de FCFA à 3.814.571.909. 756 FCFA. Ce budget consacre une part importante à l’investissement, soit 1027,1 milliards de FCFA contre 600 milliards de FCFA en 2012. En s’engageant dans la lutte contre la pauvreté, le chef de l’Etat réalise ainsi le vœu des bailleurs de fonds dont le souci est d’orienter les dépenses vers les secteurs pro-pauvres. Ainsi les dépenses seront pour l’essentiel consacrées au financement des infrastructures routières, à la réhabilitation des infrastructures sanitaires et éducatives. Le faisant, le président Alassane Ouattara entend créer la croissance par l’investissement et permettre à la Côte d’Ivoire de reprendre son envol et sa place de locomotive dans la sous-région. Aujourd’hui, les partenaires financiers sont unanimes que la Côte d’Ivoire a encore la chance de rebondir. «Les perspectives économiques pour 2013 sont bonnes avec la poursuite d’une forte croissance économique et d’une inflation faible. Dans ce contexte, le projet de budget 2013 table sur des recettes budgétaires toujours dynamiques. Sur la base des importants concours extérieurs escomptés, le taux d’investissement public atteindrait plus de 7 pourcent du PIB, en ligne avec le Programme National de Développement», indiquait Michel Lazare, au terme de la mission de revue du programme économique du Fonds monétaire international. Mais pour espérer tirer grand profit des perspectives économiques, il revient aux autorités ivoiriennes de poursuivre les réformes dans les différents secteurs, notamment la réforme du secteur de l’électricité en vue d’assurer un financement adéquat pour l’accroissement de la production et l’extension du réseau de distribution; la réforme du secteur bancaire pour améliorer l’intermédiation financière; le renforcement de la gestion de la dette afin de protéger les finances publiques; l’introduction de la flexibilité dans la détermination des prix des carburants pour transmettre les signaux appropriés des prix tout en mettant en œuvre des mesures pour limiter l’impact sur les couches sociales ; le développement de la stratégie de maîtrise de la masse salariale pour dégager des ressources publiques adéquates pour le financement des autres dépenses, y compris l’investissement; et les efforts pour améliorer l’environnement des affaires dans son ensemble.
HK
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