ABIDJAN (Reuters) – Le procès du général ivoirien Bruno Dogbo Blé, allié de l’ancien président Laurent Gbagbo lors de la guerre civile qui a sévi dans le pays en 2010-2011, s’est ouvert mardi devant un tribunal militaire d’Abidjan, mais a été immédiatement reporté au lendemain.
Le général, qui dirigeait la garde républicaine, est le premier responsable militaire jugé pour sa responsabilité dans le conflit qui a provoqué la mort de 3.000 personnes après le refus par Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale, face à l’actuel président Alassane Ouattara.
Bruno Dogbo Blé et trois autres officiers sont accusés d’enlèvement, d’arrestation illégale et de meurtre pour leurs rôles dans le rapt et l’assassinat du colonel-major Adama Dosso, en mars 2011.
L’audience a été ajournée à mercredi, peu de temps après son ouverture, à la demande de la défense qui affirme que le procureur militaire a enfreint la procédure normale en se saisissant du dossier auprès de la justice civile.
Bruno Dogbo Blé a par ailleurs été inculpé lundi de complicité dans le meurtre de l’ancien chef d’Etat Robert Gueï, qui a dirigé le pays à la tête d’une junte militaire en 1999 et 2000, avant d’être assassiné à son domicile.
Plus d’une centaine de partisans de Laurent Gbagbo ont été arrêtés pour leur rôle dans la guerre civile de l’an dernier, mais les associations de défense des droits de l’homme accusent Alassane Ouattara d’éviter les poursuites contre ses propres alliés.
Capturé en avril 2011 par les forces pro-Ouattara, avec l’aide de soldats français et de casques bleus de l’Onu, Laurent Gbagbo a de son côté été transféré à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye où il doit répondre d’accusations de crimes contre l’humanité.
Loucoumane Coulibaly, Julien Dury pour le service français
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