Abidjan attend le Ghana, les « Elders » attendent Ouattara
César DJEDJE MEL
Le Président Ouattara est appelé à faire plus d’efforts pour la réconcilition
Bienvenue fidèles de linfodrome.com à revue de presse. Dans le numéro d’aujourd’hui vendredi 28 septembre 2012, nous parlerons des problèmes entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, de la réconciliation avec le cas Gbagbo.
Relations Côte d’Ivoire-Ghana
L’Expression titre à la Une qu’une semaine après l’attaque de Noé, le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a fait de graves révélations. « L’Etat a décidé d’investir plus de 100 milliards pour la modernisation de tout de système de sécurité. Avant juin 2013, Abidjan sera doté d’un service de vidéo surveillance… ». Il donnait ces assurances aux opérateurs économiques français qui s’inquiètent de la situation en Côte d’Ivoire. Il a également affirmé que les activités subversives contre le pays sont préparées au Ghana. « Ceux qui ont été arrêtés disent : A tel endroit, on était là, on a fait telle réunion ici, on a traversé, on resté trois semaines dans une forêt à tel endroit, on a remis des armes, etc. ». Hamed Bakayoko a précisé que la Côte d’Ivoire n’accuse pas les autorités du Ghana mais dit que tout est coordonné dans ce pays. Quand à la réouverture des frontières, il a dit ne pas savoir la date, lit-on dans Le Patriote. Mais il a dévoilé les conditions du régime ivoirien pour ouvrir les frontières, renseigne L’Intelligent d’Abidjan. « Ou bien on règle ces problèmes et on retourne à la normale, ou bien chaque Etat prend ses dispositions pour se protéger », a dit le ministre. Cependant il a indiqué que les deux chefs d’Etat se parlent quotidiennement pour trouver des solutions.
Frontière ivoiro-ghanéen
Les journaux de l’opposition font savoir qu’après l’attaque de Noé, le Président Ouattara a cédé une partie de la Côte d’Ivoire au Ghana ou que son gouvernement a renié un village ivoirien. Selon le communiqué du dernier Conseil des ministres qui affirme que l’attaque du poste frontalier des FRCI à Noé « a été l’œuvre d’assaillants venus de Nougoua, village ghanéen situé à environ 7 kilomètres de Noé », Le Temps et Le Nouveau Courrier se disent surpris. Car ce village a de tout temps appartenu à la Côte d’Ivoire depuis l’époque coloniale, au moment de la délimitation, parce que se trouvant avant le cours d’eau (Tanoé) qui est la frontière naturelle entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Le chef de ce village est même un ancien gendarme ivoirien. Ce village a reçu pendant les élections des candidats ivoiriens. Pourquoi vouloir à tout prix faire croire que les attaques viennent du Ghana ?, se demandent-ils.
Gbagbo et réconciliation
Des cadres ivoiriens avancent que pour la réconciliation, ils ne sont pas opposés à la libération de Gbagbo et de ses compagnons. Yéboué Lazare, un membre du Bureau politique du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), prenant l’exemple de l’Afrique du Sud, a dit dans Soir Info, que pour la réconciliation dans ce pays, personne n’a été pourchassé, ni emprisonné. Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il a souhaité que des sacrifices soient faits. « Si la libération de Gbagbo peut être un élément de paix et de stabilité de notre pays, peut-être faut-il regarder dans ce sens ». Ce qui empêcherait le transfèrement d’autres autorités ivoiriennes à la CPI, a-t-il ajouté. « Ouattara contre tous », titre Aujourd’hui puisque des doyens, intellectuels, du pays issus de tous les bords, ont rencontré le président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR). Ces derniers ont demandé qu’au nom de la réconciliation, Gbagbo et les cadres du FPI en prison soient libérés. Le quotidien a tiré son inspiration d’une question posée hier par Le Nouveau Réveil, journal proche du PDCI, qui titrait : « Au nom de la réconciliation, faut-il libérer les prisonniers pro-Gbagbo ». Cependant, Fraternité Matin demande ce que peuvent ces Anciens, pionniers de la construction de la Côte d’Ivoire. Pour lui, ils ne réussiront qu’à condition de se débarrasser des idéologies politiques partisanes. « Leur droit d’aînesse doit leur imposer de rester toujours dans la droite ligne, guidés en cela par la légendaire sagesse africaine », écrit-il.
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