C’est aujourd’hui, lundi 23 septembre que s’ouvre l’audience à huit clos du président Gbagbo à la cour pénale internationale (Cpi) à La Haye. L’audience se tiendra sur deux jours. Pour la première journée de ce lundi, elle s’ouvrira à 14h30 mn pour prendre fin à 19h. Demain, mardi 24 septembre, elle s’ouvrira à 9H pour prendre fin à 13h. L’audience à huit clos se tiendra en présence du président Gbagbo, de sa Défense, de la procureure de la Cpi, des représentants du greffe et des experts désignés par la chambre pour discuter des questions liées à l’aptitude de Laurent Gbagbo à prendre part aux procédures engagées à son encontre. La question à laquelle l’audience à huit clos du président Gbagbo qui s’ouvre aujourd’hui devra répondre est celle de savoir si est apte à suivre les procédures engagées contre lui par la CPI. Pour rappelle, c’est en juin dernier qu’à la demande de sa défense, la chambre préliminaire1 de la CPI avait désigné des experts médicaux pour examiner l’Etat de santé du président Gbagbo à l’effet d’évaluer son aptitude à participer au différentes étapes de la procédure judiciaire. Le rapport de ces experts a été sans équivoque. Il insinue que le président Gbagbo a été maltraité à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire où il avait été incarcéré par le régime Ouattara. En août dernier, le procureur et la défense du président Gbagbo avaient déposé leurs observations sur ce rapport. C’est tout ceci qui avait été à la base du report de l’audience du 13 août. Il sera donc question au cour de l’audience à huit clos qui s’ouvre aujourd’hui, de dire si oui ou non le président Gbagbo sera apte à suivre la procédure judiciaire engagée contre lui par Ouattara. Si la réponse est positive, alors l’audience de confirmation des charges contre le célèbre prisonnier de la CPI pourra être reprogrammée. Si par contre la réponse est négative, alors la CPI devra décider de remettre le président Gbagbo en liberté et à quelle condition. Il va sans dire que l’interprétation des conclusions du rapport des experts sera déterminant aussi bien pour la défense du prévenu que pour le procureur. Cependant c’est la décision du juge Sylvia Fernandez qui situera les ivoiriens sur le sort de celui qui a présidé aux destinés de leur pays pendant 10 ans et qu’ils n’ont jamais cessé de porter dans leur cœur. En tout état de cause, un nombre de plus croissant d’ivoiriens pense et avec lui de nombreux d’observateurs de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire que la libération du président Gbagbo sera un facteur déterminant pour la réconciliation nationale. C’est le 11 avril 2001 que le président Gbagbo été arrêté par l’armée française avant d’être remis aux «forces pro-Ouattara». Il a été incarcéré dans des conditions humiliantes et inhumaines à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire pendant huit mois. Il a été ensuite déporté par Ouattara et Sarkozy à la CPI au terme d’une procédure cavalière, le 19 novembre 2011.
Boga Sivori
bogasi@yahoo.fr
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