César DJEDJE Mel source: Linfodrome
Bonjour amis lecteurs. La revue de presse, aujourd’hui lundi 24 septembre 2012, s’intéressera à la fermeture des frontières ivoiro-ghanéennes, au procès de Gbagbo et de Katinan et à la gestion du pouvoir du Président Ouattara.
Fermeture des frontières ivoiro-ghanéennes
Après l’attaque de Noé attribuée par les gouvernants ivoiriens à des individus venus du Ghana, Le Temps écrit que le pouvoir cafouille et se contredit. Il relève que pendant que le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, déclare que les assaillants sont venus du Ghana, le Lieutenant Amadou Koné dit Sampayo, commandant FRCI de Noé, affirme : « Je n’ai pas vu les assaillants venir du Ghana ». Interrogé par RFI, il a répondu : « Nous ne pouvons pas dire que les assaillants qui nous ont attaqués sont venus du Ghana, encore moins qu’ils se sont enfuis pour se retrouver sur son territoire ». C’est ce que Soir Info a été également rapporté en manchette. Il ajoute qu’un pasteur est accusé d’être le cerveau de l’opération, selon un jeune du bourg de Noé. La complicité des jeunes avec les assaillants a été dénoncée par le chef du bourg et le sous-préfet. Ce dernier a indiqué que « ceux qui sont venus attaquer sont des Ivoiriens. Il y a parmi eux des marins, des gendarmes, des militaires et des pompiers ». L’Expression informe que ce pasteur se nomme Djah Aristide. Il a du reste été tué avec sept de ses acolytes dont Yao Cyprien (gendarme) et Sery Roméo (marin). D’après Nord-Sud Quotidien, le ratissage qui a suivi l’attaque a permis l’arrestation d’une trentaine de personnes dont des gendarmes et anciens Fusiliers Marins Commandos (FUMACO). En réaction à la fermeture de la frontière, Aujourd’hui renseigne que le Ghana a envoyé son armée d’élite à proximité de Noé pour parer à toute attaque de l’ennemi. Car pour dans ce pays, on considère que « fermer sans concession et de façon unilatérale une frontière que vous partagez avec un autre Etat est une déclaration de guerre ». Cette guerre n’aura pas lieu, tant pis pour les pyromanes, fait savoir L’Intelligent d’Abidjan.
Procès de Laurent Gbagbo et extradition de Katinan
C’est aujourd’hui que s’ouvre l’audience à huis clos à la CPI sur le cas Gbagbo. Elle doit statuer sur la capacité ou non de Laurent Gbagbo à faire face à son procès. Mais la juge unique menace de démissionner si les pro-Ouattara accusés de crimes ne lui sont pas livrés, à en croire L’Inter après une émission sur RFI, le vendredi 21 septembre 2012. Elle serait agacée par le fait de juger seul Gbagbo, car elle ne veut pas d’un procès qui serait qualifié de partial. « Si Gbagbo était resté à Korhogo, il ne serait peut-être pas vivant… », a affirmé Alain Cappeau, le conseiller spécial du président Gbagbo, dans Le Nouveau Courrier. Quant à Katinan, Le Quotidien d’Abidjan révèle qu’il n’est plus au Ghana, qu’il serait retourné en Afrique du Sud. Son départ s’est déroulé en toute discrétion, note-il. Alors que Le Nouveau Réveil écrit que le pouvoir ivoirien est impatient de voir Koné Katinan extradé en Côte d’Ivoire. D’ailleurs pour lui, le Ghana veut noyer certainement l’affaire Katinan avec tout ce qui se passe.
Gestion du pouvoir par le régime Ouattara
Le Chef de l’Etat a lance officiellement la construction du nouveau pont de la Marahoué, à Bouaflé. Selon Fraternité Matin qui y voit l’œuvre de la dynamique constructive du Président Ouattara, la construction de ce pont sonne la fin des promesses sans suite. Car un transporteur a dit : « Je suis enthousiaste parce que plusieurs fois déjà, l’on nous a dit ici à Bouaflé que ce pont serait refait. Mais ce fut toujours des promesses sans suite et sans explication aucune sur sa non tenue ». Le Patriote rapporte les propos de la population bénéficiaire : « ce pont est une seconde chance pour nous » et le Président Ouattara de répondre : « sachez que l’Etat de Côte d’Ivoire travaille pour vous… C’est la réalisation de notre engagement ». Mais pour Le Temps la gestion du pouvoir du régime Ouattara est mauvaise au point où il a été dénoncé par les services secrets français. Ceux-ci ont relevé des arrestations, les harcèlements extrajudiciaires qu’ils expliquent par le fait que « Si Alassane Ouattara lâche du lest, s’en sera fini de son pouvoir. Il ne pourra plus jamais gouverner sereinement ce pays. Au pire des cas, il risquerait de partir avant l’heure ». Donc pour la France, le régime Ouattara fait dans la résignation.
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