Suite à son expulsion manquée, Mme Toikeusse née Kourouma Assita Laetitia s’est confiée à »L’inter », le soir même de sa réintégration dans le domicile conjugal à Cocody-les Ambassades, rue Hibiscus. Elle revient sur les circonstances de son expulsion et explique son refus d’intégrer la maison que son mari lui avait destinée suite à leurs démêlés conjugaux.
Révélation de Mme Mabri Toikeusse “Pourquoi j’ai refusé d’intégrer la villa d’Angré, je ne me laisserai pas faire
Interview réalisée par Sébastien Kouassi – Source: L’Inter
Mme Toikeusse, confirmez- vous que vous réintégrez la maison conjugale ?
Oui, je le confirme. Mais avant, je voudrais remercier le président de la République Alassane Ouatttara qui est un homme intègre, responsable, un homme au grand cœur . Je ne doutais outre mesure qu’il allait agir. J’ai confiance en lui. Je voudrais aussi remercier Mme la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Raymonde Goudou Coffie qui s’est personnellement impliquée dans la résolution de ce problème. Elle a été là pour mes enfants et moi. Tout est rentré dans l’ordre après l’intervention de ces hautes personnalités. Et Dieu merci, mes affaires sont de retour dans la maison.
Pouvez-vous revenir sur les raisons de cette expulsion ?
Eh bien, tout a commencé il y a bientôt 3 ans lorsque mon mari m’a informée de ce qu’il ne voulait plus vivre avec moi, pour des convenances personnelles. Il est donc parti de la maison pour emménager ailleurs et je suis restée seule avec nos enfants. Ce sont 5 filles (15 ans, 12 ans, 9 ans, 6 ans et 4 ans). Et pendant les événements post-électoraux, il était au Golf hôtel eu égard à la crise électorale de 2010. Les enfants et moi étions ici dans la maison de fonction et pendant les évènements post-électoraux, nous avons échappé à la furie des hommes du pouvoir d’alors (sous Gbagbo) qui ont pillé la maison et y ont mis le feu. Nous n’avons dû notre salut qu’à une porte blindée de la maison. Nous nous sommes par la suite retrouvées mes filles et moi, en exil au Sénégal. Anotre retour, j’ai exigé que mon mari nous loge dans une maison décente. Mais en attendant, j’étais avec les enfants chez ma soeur, puisque mes biens personnels, c’est-à-dire mes véhicules, avaient été saccagés et volés. Je lui ai même mis la pression de ce que j’irai voir le président de la République pour lui en parler. C’est ainsi qu’il nous a indiqué la maison de fonction. Mais j’ai dû moi-même réhabiliter cette maison, puisqu’elle avait subi des dégâts. J’ai refait de mes mains le gazon ; mes voisins de résidence peuvent en témoigner. Il venait finalement quelquefois nous voir, jusqu’à ce que je reçoive au mois de juin 2012, une citation à comparaître au tribunal de première instance pour une demande de divorce. J’ai perdu l’audience de conciliation parce que le juge n’a pas été impartial dans le traitement du dossier, qu’il a évacué en un mois. Mais après avoir fait appel le 27 juillet dernier, le tribunal a ordonné le 27 août 2012, une suspension de l’exécution du jugement relatif à la demande de divorce. C’est donc dans l’attente de cette suspension que j’ai reçu le 04 septembre dernier, un exploit d’huissier de la SOGEPIE, principalement de son directeur(aujourd’hui démis de ses fonctions suite à cette affaire) prononçant mon expulsion en 24h de la maison que j’occupe avec mes enfants. La suite, vous la connaissez. Grâce au président, nous sommes revenues mes enfants et moi, dans la maison.
Mais, pourquoi avez-vous refusé la maison de 7 pièces où il a voulu vous loger?
Mais, je vous dis que la maison dont il parle m’appartient, c’est ma maison, je l’ai achetée de mes propres moyens et je l’ai mise au nom de l’une de mes filles. J’ai encore les reçus. Vous pouvez le lui demander. Donc, il ne peut pas me loger dans ma propre maison qui est moins grande que celle-ci ; une maison où mes enfants ne seront pas à l’aise. C’est parce que nous sommes sous le registre civil de communauté de biens que cette maison est commune. Sinon c’est moi qui l’ai achetée.
Apparemment, vous n’avez rien à vous reprocher, à vous entendre ?
Mais je n’ai rien à me reprocher. Depuis deux ans, c’est moi qui m’occupe de mes enfants. Cela fait près de 3 à 4 mois que mon mari n’appelle plus ses filles, il ne m’appelle plus au téléphone. C’est son droit de divorcer, mais il ne faut pas que cela gêne la vie de nos enfants. Le problème qui nous lie ne doit pas déteindre sur la vie de nos enfants. De toutes les façons, je ne me laisserai pas faire. Trop, c’est trop. Tenez ! Il chante partout que le président Gbagbo m’a donné de l’argent pour l’assassiner. Il faut qu’il arrête, parce qu’il connaît la vérité. S’il veut que certaines révélations sortent, elles vont sortir.
Affaire à suivre!
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