Par Patrick Woodbury, LeDroit
Nouveau gouvernement, nouvelle enquête ?
Le changement de gouvernement en Côte d’Ivoire donne de l’espoir à une mère de Gatineau qui cherche à faire reprendre l’enquête sur le meurtre de sa fille, assassinée en septembre 2009.
Selon la mère de Lara Langlais, Nicole Dubé, les autorités policières placées sous le régime du président élu en 2011, Alassane Ouattara, pourraient relancer l’enquête criminelle sur l’assassinat perpétré en 2009.
Lara Langlais, une coopérante internationale de 41 ans, a été retrouvée sans vie dans la salle de bain de sa résidence de Yamousoukro. Un homme a presque aussitôt été arrêté, passant publiquement aux aveux.
La mère de la victime ne croit pas sa version et ne demande qu’une chose : que la mémoire et la réputation de sa fille soient rétablies. Le prévenu est passé à de faux aveux et les conclusions de l’enquête ne sont pas crédibles, croit Mme Dubé.
Le suspect, Prégnon Steven Serge, avait parlé publiquement des prétendues moeurs légères et pratiques sexuelles de la victime ayant provoqué sa mort. Il s’était autoproclamé amant de sa victime, ce qui a toujours été vivement démenti par les proches de la Québécoise. La victime a été retrouvée ensanglantée et étranglée par les autorités ivoiriennes.
La mère ne croit pas la version du prévenu.
« Cette description ne représente pas ma fille. Ma priorité, c’est la mémoire de ma fille, qui a été dépeinte de façon erronée. Je veux connaître les vraies causes de ce meurtre, et que ma fille soit honorée pour son travail au lieu d’être ridiculisée comme elle l’a été. »
Mme Dubé se dit encouragée par de récents développements aux niveaux diplomatiques et politiques. Un ami résidant en Côte d’Ivoire, qui s’intéresse de près au dossier de Mme Langlais, lui a récemment rapporté que les ministères des Affaires étrangères et de la Justice de la Côte d’Ivoire avaient été saisis de la demande de reprise de l’enquête. De nouvelles plaintes ont été déposées au Commissariat de police de Yamoussoukro et de nouveaux témoignages auraient été recueillis.
Des alliés de Mme Dubé suspectent un geste commandé par la mafia du cacao ivoirien, surnommée « Chocolat Chaud ». Selon des proches de Lara Langlais en Côte d’Ivoire, la police aurait dû étudier davantage l’irritation que pouvait provoquer la présence de Mme Langlais auprès de l’industrie locale, puisqu’elle soutenait l’effort de cultivateurs de cacao les plus vulnérables.
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