ACCRA (Reuters) – Trois hommes ont été arrêtés au Ghana, soupçonnés d’avoir tenté d’acheter des armes en vue de mener un coup d’Etat en Côte d’Ivoire où une vague d’attaques contre les forces de sécurité a fait une vingtaine de morts le mois dernier, a-t-on appris lundi de source policière ghanéenne.
Le gouvernement ivoirien a accusé des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo, dont beaucoup vivent en exil au Ghana, d’être responsables de la violence qui a frappé en août le pays, notamment la capitale économique Abidjan.
Un responsable de la police ghanéenne, Stephen Andoh-Kwofie, a précisé que les trois suspects avaient été arrêtés vendredi dernier dans la ville côtière de Cape Coast par des policiers en civil qui se faisaient passer pour des marchands d’armes.
« Nous leur avons mis la main dessus après qu’ils ont acheté des fusils AK-47 à nos hommes », a-t-il dit à Reuters.
Les trois hommes, a-t-il ajouté, ont reconnu qu’ils voulaient des armes en vue de renverser le gouvernement ivoirien et le président Alassane Ouattara.
Deux des suspects sont de nationalité ivoirienne. Ils travaillaient dans un hôtel après avoir été enregistrés comme réfugiés. L’un d’eux est un ancien militaire qui avait aussi un passeport malien sur lui au moment de son arrestation.
Le troisième homme est un Ghanéen qui a vécu en Côte d’Ivoire pendant plus de vingt ans.
Fin août, les autorités ghanéennes ont arrêté l’un des principaux alliés de l’ex-président Gbagbo, l’ancien ministre ivoirien du Budget Justin Koné Katinan.
Justin Koné Katinan s’était installé au Ghana avec le statut de réfugié politique tout en continuant à soutenir avec force Laurent Gbagbo et à critiquer Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo, pour sa part, se trouve à La Haye où il attend d’être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
Joe Bavier, Guy Kerivel pour le service français
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