10 ans déjà ! 19 septembre 2002

Doh Félix du MPIGO

Nombreux sont les ivoiriens qui se souviennent de la nuit du 18 au 19 septembre 2002 comme si c’était hier. Et pour autant, cela fait 10 ans déjà.
Au moment où plusieurs familles commémorent la disparition de leurs proches tués au cours des évènements dits du 19 septembre 2002, il est important à nos yeux de nous interroger sur les principales revendications des rebelles du nord et leurs avancées. Tout le monde a encore en mémoire. Des jeunes gens convoyés depuis le Burkina Faso voisin occupaient plusieurs lieux stratégiques de la Côte d’Ivoire à l’instar de la place donnant sur l’entrée principale du camp de gendarmerie d’Agban à Abidjan—entassés dans des Kya et gros camions de transport de bétail : objectif s’emparer de la poudrière du camp militaire et lancer l’assaut final sur la capitale économique.
Après leur échec, les assaillants repliaient sur la ville de Bouaké qui deviendra leur fief. L’ex étudiant Guillaume Soro revendique l’attaque au nom du Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) dont il est le secrétaire général. Mués en rébellion Soro et ses hommes multiplient les déclarations sur les chaînes de télés et radios étrangères, avec des revendications claires : Le départ du président Laurent Gbagbo du pouvoir ; le retour de tous les exilés militaires au pays ; la lutte contre l’Ivoirité ; la redistribution des ressources du pays et la révision de la Constitution.
Dix ans après, qu’est-ce que M. Guillaume Soro et ses camarades ont-ils obtenu ?
S’ils ont réussi à chasser effectivement le président Laurent Gbagbo du pouvoir avec le soutien de la communauté internationale, la quasi-totalité de leurs revendications reste intacte. Ils sont nombreux les militaires ivoiriens qui se trouvent hors du pays. L’ivoirité a fait place au rattrapage ethnique. La redistribution des ressources du pays est devenue un sujet tabou. La Constitution de Août 2000 n’est toujours pas révisée.
Malgré cela, Soro Guillaume lui, a beaucoup changé. De simple étudiant, il est devenu Ministre, Premier Ministre et actuellement président de l’Assemblée nationale. Toute disposition qui lui ouvre la voie à des appétits présidentiels.
Son seul mérite ? Il a osé, un point, un trait ! Peut-il franchir la ligne rouge en affrontant son mentor Alassane Ouattara dans les urnes, voire militairement ?

Qui vivra verra !
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