En Côte d’Ivoire la presse bleue broie du noir

« Notre Voie sans voix » ; ainsi titrions-nous la semaine dernière notre Regard sur l’actualité après que ce quotidien abidjanais proche de l’ancien président Laurent Gbagbo a subi les foudres du Conseil national de la presse (CNP). Six jours de suspension de parution pour publication de « photographies de personnalités du régime déchu, actuellement aux arrêts » portant mention des postes qu’ils ont occupés pendant la crise postélectorale, lui avait en effet infligé l’organe de régulation de la presse au royaume de Ouattara.

Hélas, c’était compter sans la détermination des nouveaux maîtres d’Abidjan à mettre les « indécrotables » ouvriers de la plume au pas.

Car une semaine seulement après, c’est maintenant toute la presse pro-Gbagbo qui succombe à cette fatwa de la CNP, les suspendant de six à douze jours de parution, pour la même cause.

Oui, les chiens ont beau aboyer, la caravane des Houphouetistes passe. On se serait attendu à pareille purge signée de nos potentats en voie de disparution, qui ont cultivé la pensée unique, mais pas d’un Ouattara qui a la prétention de se nourrir de la sève démocratique.

Mais le champion du Rassemblement des républicains (RDR) saura-t-il saisir la portée des protestations et autres dénonciations qui fusent de partout, surtout depuis le pays de l’oncle Sam ?

Aujourd’hui et plus qu’hier, la presse bleue broie du noir sur les bords de la lagune Ebrié, quand l’horizon s’assombrit.

L’Observateur Paalga

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